Drive
Quelque part à Los Angeles, le
Chauffeur est un jeune homme taciturne, mécanicien et cascadeur le jour,
et qui convoie des braqueurs la nuit. Alors qu'il emménage dans un
nouvel appartement, il fait la connaissance d'Irene, sa voisine, qui
élève seule son fils. Son mari est en prison et va bientôt sortir. Sûr
des qualités de pilote, son patron veut se lancer dans la course de
stock-car. Mais pour ce faire, il a besoin d'argent. Il contacte donc
le mafieux du coin, Bernie...
Drive (2011, 1h43), film américain de Nicolas Winding
Refn, avec Ryan Gosling, Carey Mulligan, Christina Hendriks, Ron
Perlman...
Voilà, comme je le revois ce soir en DVD (il vient tout juste de sortir en vidéo), c'était l'occasion de vous en reparler. Je remets donc ici en quasi intégralité la critique que j'avais faite de ce film à l'époque sur l'ancien blog :
Voilà, comme je le revois ce soir en DVD (il vient tout juste de sortir en vidéo), c'était l'occasion de vous en reparler. Je remets donc ici en quasi intégralité la critique que j'avais faite de ce film à l'époque sur l'ancien blog :
Même si ma vision du long-métrage de
Refn date de presque un mois à présent (oui, je sais, j'ai accumulé un sacré
retard), j'en garde des images très précises, et ma chronique est prête
depuis longtemps. Après presque cinq mois durant lesquels je suis resté
éloigné des salles obscures, j'avais très envie que mon retour se fasse
avec un vrai film coup de poing. Pour le coup, j'ai été servi !
Couronné lors du dernier festival de
Cannes d'un prix mérité de la mise en scène, précédé d'une flatteuse
réputation, le dernier film de Nicolas Winding Refn était attendu par de
nombreux cinéphiles, dont je fais partie. J'avais découvert le
réalisateur danois grâce à son film précédent, Valhalla Rising. Un vrai bijou.
Le moins que l'on puisse dire, c'est que
Refn aime mettre en scène des "héros" silencieux. Dans l'épopée
médiévale citée plus haut, le guerrier était carrément muet. Là, le
Chauffeur (puisque c'est seulement ainsi que nous est présenté le
personnage campé magnifiquement par Ryan Gosling, un acteur à suivre...)
n'est pas très loquace, se contentant de quelques mots bien sentis, qui
font mouche. Sauf peut-être lorsqu'il sort son laïus à ses futurs
clients. "If I drive for you, you give me a time and a
place. I give you a five-minute window, anything happens in that five
minutes and I'm yours no matter what. I don't sit in while you're
running it down. I don't carry a gun... I drive." Lors de cette
scène, le réalisateur joue d'ailleurs avec les codes du film noir car on
pense qu'il s'agit d'une voix off. On réalise rapidement que le
Chauffeur donne ses instructions par téléphone, et qu'on s'est fait
berner. Le film joue souvent sur ces faux-semblants. L'un des mafieux
est joué par Ron Perlman, qu'on imagine tout à fait laisser éclater une
violence dévastatrice, alors que son collègue a une tête d'acteur de soap
opera, avec un brushing parfait. Pourtant, contre toute attente,
c'est bien ce dernier qui fait preuve de cruauté dans ses meurtres. Un
autre exemple : après avoir pu juger de ses qualités de convoyeur de
malfrats (avec une scène d'anthologie de course-poursuite qui, là
encore, joue avec les codes du genre), la scène suivante nous montre le
Chauffeur... en policier ! Mais ce n'est qu'un costume qu'il vient
d'endosser pour une cascade en voiture.
Tout est incroyablement maîtrisé dans ce
film, de la bande originale jusqu'au choix des acteurs, en passant par
les scènes romantiques. Oui car ce long-métrage est aussi un film sur
l'amour : filial, conjugal (?) et extra-conjugal. Lors de la scène de
l'ascenceur (vous m'en direz des nouvelles), on passe sans transition
d'un baiser torride à un déchainement de violence assez inouïe (même si,
au final, on ne voit pas grand-chose), mais pas gratuite. Car,
contrairement à beaucoup de film je trouve, ici elle ne l'est jamais (de
mon point de vue tout du moins).
note : IIII
A.C. de Haenne
(re)vu.
RépondreSupprimerun bijou.
grâce au DVD, on a en bonus une ITW de Refn très éclairante.
A.C.