Retour sur... L'interview de Bénédicte Taffin (1/4)
A l'occasion de sa parution dans le n°70 de la revue Présences d'Esprits, je me suis dit que ce pourrait être une bonne idée de vous la proposer de nouveau. Petit retour donc sur cette jeune écrivain prometteuse :
Comme
promis, voici une nouvelle interview, celle que Bénédicte Taffin a eu
la gentillesse de m'accorder. Et on peut dire qu'elle avait des choses à
dire, ce qui était très bien...
A.C. De Hænne :
Bonjour Bénédicte. Tout d'abord, pourrais-tu, en quelques mots, te
présenter aux lecteurs des Murmures d'A.C. de Haenne ?
©C.Helie-Gallimard
Bénédicte Taffin : Bonjour
Antoine. Et tout d’abord, merci de m’avoir invitée à cet entretien. *
s’assoit confortablement * Alors, qui suis-je ? Une femme tout ce qu’il y
a de plus normal, d’une trentaine d’années, qui s’approche
dangereusement de la quarantaine. Je déteste faire la cuisine, me plais à
la déguster, adore la bière, le jeux de rôle et la science-fiction.
A.C. : Quel est ton parcours ?
B.T. : J’ai fait des études
d’ingénieur en instrumentation avant de travailler en tant que
développeur informatique pour finalement me dédier entièrement à
l’écriture, une passion d’enfant.
A.C. : Ingénieur
en instrumentation ? Waow ! Ça en jette ! Et en quoi ça consiste ?
B.T. : Ça consiste à mettre en
place des chaînes de fabrication, des processus automatisés, des tests
qualité. Tout ce qui implique une répétition. Les études comportent
l'informatique, l'électronique, la robotique, l'optique, la chimie et
j'en oublie.
A.C. : Qu'est-ce qui t'a
poussé vers l'écriture ?
B.T. : Rien… C’est en moi.
C’est un besoin vital de raconter des histoires. Le crayon me saute dans
la main. Le clavier se glisse insidieusement sous mes doigts. Les
péripéties de mes héros se déroulent devant mes yeux, effaçant le
paysage. C’est involontaire. J’ai la tête dans la Lune.
A.C. : Quelles étaient tes
lectures quand tu étais plus jeune ?
B.T. : Je lisais énormément de
Science Fiction. Je dévorais les livres de mes aînés, qui m’étaient bien
sûr interdits, pelotonnée sous ma couverture. Je ne me souviens plus du
nombre de fois où mes parents sont venus me demander d’éteindre la
lumière et de dormir, à des heures indues. Toute la bibliothèque y est
passée mais j’affectionnais surtout les recueils de nouvelles de robots,
de cosmonautes et de rencontres extra-terrestres. J’allais
régulièrement à la bibliothèque et me précipitais sur tout ce qui
portait une couverture argentée. A l’époque, c’était le prélude à
d’excellents moments de lecture.
A.C. : Te souviens-tu du jour
où tu t'es dit que tu voulais devenir écrivain ? Peux-tu nous en dire
quelques mots ?
B.T. : Je ne me souviens pas
d’un jour où j’ai décrété que je voulais devenir écrivain. J’ai commencé
à écrire mes premiers textes alors que je n’avais qu’une dizaine
d’années. Je les notais fébrilement sur un carnet en une seule fois,
sans une pause, à en avoir mal aux doigts, comme on se purge. Désolée
pour l’image. Je pensais alors que les écrivains étaient des êtres à
part, inatteignables. Jamais je n’aurais eu la prétention de croire que
je pouvais en devenir un ! C’est un encart dans un magazine de
littérature de l’imaginaire alors que j’avais passé le cap des vingt ans
qui m’a fait réaliser que je pouvais, moi aussi, proposer un texte.
C’est ce que j’ai fait. Ce fut le début.
A.C. : Il est grand temps de
parler de ton tout premier roman publié, paru chez Gallimard Jeunesse, Les
Yeux d'Opale. J'avais pu dire tout le bien que j'en pensais, ici. Début septembre 2011, un évènement a
jalonné la vie de ce livre. En effet, il vient de fêter ses un an.
Comment as-tu vécu cela ? Et as-tu fêté dignement ce premier
anniversaire ?
B.T. : Je tiens à te
remercier une nouvelle fois d’avoir chroniqué Opale et je suis ravie
qu’il t’ait plu. L’année est passée vite, en fait, et m’a permis de me
détacher de ce premier roman. Il le fallait pour entreprendre l’écriture
d’un nouveau manuscrit. L’anniversaire d’Opale était émouvant pour moi.
C’était le passage à l’age adulte de mon livre. Pendant ses premiers
mois d’édition, je l’ai chouchouté, regardant régulièrement les ventes
et les critiques qu’on lui faisait comme on admire les premiers pas et
mots d’un enfant. Et puis, je lui ai laissé un peu plus de latitude,
j’ai suivi de loin sa progression. Il devenait adolescent, et
maintenant, je compte lui faire des petits frères et sœurs. C’est la
meilleure façon je pense de souhaiter les anniversaires d’un livre, en
écrire d’autres.
A.C. : Ceci étant dit,
venons-en à présent au roman en lui-même. Avec un an de recul, que
peux-tu nous dire sur l'accueil que le public lui a réservé ?
Voilà, c'est tout pour aujourd'hui. La suite
arrive sans faute demain. En attendant, vous pouvez relire la chronique que j'avais consacrée à son roman Les Yeux d'Opale...
A.C. de Haenne
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