2001, L'Odyssée de l'espace
A l'aube de l'Humanité, une tribu d'australopithèques découvre un monolithe noir au milieu de leur campement. Après le contact avec ce drôle d'objet, ils semblent prendre conscience de leur force. Ils chassent leurs ennemis du point d'eau.
1999. Le Dr. Floyd se rend sur la Lune afin d’attester d'une incroyable découverte réalisée par ses compatriotes étasuniens : un monolithe noir...
2001, l’Odyssée de l'espace (1968, 2h18), film anglo-américain de Stanley Kubrick, avec Keir Dullea, Gary Lockwood, William Sylvester...
J'ai bien conscience que se lancer dans la chronique d'un tel monument du cinéma mondial est un peu casse-gueule. Seulement voilà, M. Lhisbei organise son fameux défi Summer Star Wars VI, et l'occasion était trop belle pour ne pas en parler.
Bon, pour être tranquille, je vais larguer dès le départ tous les sujets qui fâchent, les éléments qui, à mon humble avis, ont mal passé les épreuves du temps. Bien sûr, je pourrais parler des maquillages des australopithèques du début du film. Cependant, lorsque l'on voit ce qu'a pu faire presque 20 ans plus tard Hugh Hudson avec son Greystoke, ça permet de pas mal relativiser. Il y a ensuite quelques effets spéciaux, notamment lorsque la navette se déplace au-dessus de la Lune, on a l'impression de retrouver une vieille série télévisée... des années 80. Seulement voilà, ce long-métrage date de 1968. Lorsque que l'on voit la station orbitale, là encore on relativise tant cette séquence est d'une beauté renversante. Et puis, il y a les costumes qui font très années 60, alors que l'action de la partie sur la Lune est censée se passer en 1999. Mais peut-être valait-il mieux garder les habits et les coiffures de l'époque, quitte à être rapidement démodé, plutôt que d'essayer de trouver des costumes futuristes et de prendre le risque de devenir très vite ridicule (je ne citerai aucun nom, même si ce n'est pas l'envie qui me manque).
A présent que les points faibles de ce long-métrages ont été expédiés, passons à présent à ce qui fait de ce film un des plus grands chefs d'oeuvre de la Science-Fiction mondiale (ou même du cinéma tout court). Le scénario bien sûr, basé sur des nouvelles écrites par l'écrivain et scientifique Arthur C. Clarke, qui rédigea le roman éponyme durant le tournage. Cette histoire de monolithe noir, quoique parfois un peu absconse, est l'une des plus grandes idées trouvée pour représenter le thème d'une entité extra-terrestre supérieure (même si jamais dans le film, cela nous est expliqué ainsi). L'idée de l'ordinateur de l'ordinateur de bord surpuissant qui "pète un plomb" est aussi unes des grandes trouvailles de ce long-métrage. Même si le thème des I.A. (Intelligences Artificielles) est un grand classique de la SF (en roman ou en film), la représentation du HAL 9000 est d'une modernité redoutable. Ensuite, viennent les décors et les costumes (les combinaisons, entre autres merveilles) à l'intérieur du vaisseau en route vers Jupiter sont d'une beauté à tomber. La cohérence scientifique est remarquable (le silence des vaisseaux dans l'espace symbolisé par Le Beau Danube Bleu, quoi de plus beau ?) Que dire de la réalisation de Stanley Kubrick ? Rien, sinon qu'elle est magnifique, proche de la perfection (bien sûr, dire cela n'est pas vraiment d'une originalité folle...) Et puis enfin, il y a la musique qui, comme dans la plupart des films du réalisateur américain, est à tomber par terre. Lorsque résonnent les premières notes du poème symphonique d'Ainsi parlait Zarathustra, quelques frissons nous parcourent l'échine : on sait tout de suite que nous nous trouvons dans un grand film, de ceux qui nous envoient loin, très loin.
Bref, ce n'est pas le film que je préfère de la filmographie de Kubrick (entre Les sentiers de la gloire, Barry Lindon et Full Metal Jacket, mon coeur balance), mais je sais tout de même reconnaître qu'il s'agit là d'une grande oeuvre, bourrée de références et qui saura influencer durablement l'imaginaire de bon nombre d'artistes. Malgré son côté un peu soporifique et abscons, voilà bien une oeuvre majeure du cinéma mondial. Et en plus, c'est de la SF ! Merci bien, M. Kubrick !
note : IV
A.C. de Haenne
2001, l’Odyssée de l'espace (1968, 2h18), film anglo-américain de Stanley Kubrick, avec Keir Dullea, Gary Lockwood, William Sylvester...
J'ai bien conscience que se lancer dans la chronique d'un tel monument du cinéma mondial est un peu casse-gueule. Seulement voilà, M. Lhisbei organise son fameux défi Summer Star Wars VI, et l'occasion était trop belle pour ne pas en parler.
Bon, pour être tranquille, je vais larguer dès le départ tous les sujets qui fâchent, les éléments qui, à mon humble avis, ont mal passé les épreuves du temps. Bien sûr, je pourrais parler des maquillages des australopithèques du début du film. Cependant, lorsque l'on voit ce qu'a pu faire presque 20 ans plus tard Hugh Hudson avec son Greystoke, ça permet de pas mal relativiser. Il y a ensuite quelques effets spéciaux, notamment lorsque la navette se déplace au-dessus de la Lune, on a l'impression de retrouver une vieille série télévisée... des années 80. Seulement voilà, ce long-métrage date de 1968. Lorsque que l'on voit la station orbitale, là encore on relativise tant cette séquence est d'une beauté renversante. Et puis, il y a les costumes qui font très années 60, alors que l'action de la partie sur la Lune est censée se passer en 1999. Mais peut-être valait-il mieux garder les habits et les coiffures de l'époque, quitte à être rapidement démodé, plutôt que d'essayer de trouver des costumes futuristes et de prendre le risque de devenir très vite ridicule (je ne citerai aucun nom, même si ce n'est pas l'envie qui me manque).
A présent que les points faibles de ce long-métrages ont été expédiés, passons à présent à ce qui fait de ce film un des plus grands chefs d'oeuvre de la Science-Fiction mondiale (ou même du cinéma tout court). Le scénario bien sûr, basé sur des nouvelles écrites par l'écrivain et scientifique Arthur C. Clarke, qui rédigea le roman éponyme durant le tournage. Cette histoire de monolithe noir, quoique parfois un peu absconse, est l'une des plus grandes idées trouvée pour représenter le thème d'une entité extra-terrestre supérieure (même si jamais dans le film, cela nous est expliqué ainsi). L'idée de l'ordinateur de l'ordinateur de bord surpuissant qui "pète un plomb" est aussi unes des grandes trouvailles de ce long-métrage. Même si le thème des I.A. (Intelligences Artificielles) est un grand classique de la SF (en roman ou en film), la représentation du HAL 9000 est d'une modernité redoutable. Ensuite, viennent les décors et les costumes (les combinaisons, entre autres merveilles) à l'intérieur du vaisseau en route vers Jupiter sont d'une beauté à tomber. La cohérence scientifique est remarquable (le silence des vaisseaux dans l'espace symbolisé par Le Beau Danube Bleu, quoi de plus beau ?) Que dire de la réalisation de Stanley Kubrick ? Rien, sinon qu'elle est magnifique, proche de la perfection (bien sûr, dire cela n'est pas vraiment d'une originalité folle...) Et puis enfin, il y a la musique qui, comme dans la plupart des films du réalisateur américain, est à tomber par terre. Lorsque résonnent les premières notes du poème symphonique d'Ainsi parlait Zarathustra, quelques frissons nous parcourent l'échine : on sait tout de suite que nous nous trouvons dans un grand film, de ceux qui nous envoient loin, très loin.
Bref, ce n'est pas le film que je préfère de la filmographie de Kubrick (entre Les sentiers de la gloire, Barry Lindon et Full Metal Jacket, mon coeur balance), mais je sais tout de même reconnaître qu'il s'agit là d'une grande oeuvre, bourrée de références et qui saura influencer durablement l'imaginaire de bon nombre d'artistes. Malgré son côté un peu soporifique et abscons, voilà bien une oeuvre majeure du cinéma mondial. Et en plus, c'est de la SF ! Merci bien, M. Kubrick !
note : IV
A.C. de Haenne
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