L'interview de Simon Sanahujas (1/3)


Simon Sanahujas est un jeune auteur que j'ai découvert, non pas grâce à ses écrits (mais cela ne saurait tarder), mais bien à l'occasion de mes recherches sur l'Internet afin de trouver une "méthode" d'écriture de la part d'écrivains confirmés. En effet, Simon tient un blog, Sanahultivers, où il prodigue des conseils à tous ceux qui désirent se mettre à écrire. Cela a si bien fonctionné avec moi que je suis ses règles avec une rigueur qui me surprend moi-même, et ce tous les jours, depuis plus de six mois. Et je peux vous dire que cela m'aide beaucoup au quotidien dans la rédaction de mon roman.

Mais assez parlé de moi, passons sans plus attendre à l'interview du jour :


A.C. de Haenne : Salut Simon Sanahujas. Pour les lecteurs du blog qui ne te connaitraient pas, quelle serait, en quelques mots, ta biographie ?


Simon Sanahujas : Bonjour A.C. de Haenne. Ma vie est d’une grande banalité, et quelques lignes suffiront amplement à la résumer ! Je lis mes premiers bouquins de fantasy et de SF à huit ans et je commence à en écrire moi-même vers treize ans (des horreurs que j’ai conservées par nostalgie mais que je ne compte pas ressortir de leur placard…). Parallèlement j’ai suivi une formation de musicien classique – je jouais du trombone – et vers vingt ans je me suis posé la question d’un choix entre ces deux amours. La musique paraissait un choix de carrière plus judicieux mais je ne pouvais me résoudre à lâcher l’écriture ; j’ai donc opté pour un entre deux : j’ai arrêté la pratique musicale pour devenir régisseur d’orchestre et consacrer mon temps libre à l’écriture. En 2005 je publie mon premier roman (« Suleyman », aux éditions Rivière Blanche tout d’abord) puis six autres suivront : romans de SF, de fantasy, essai et récits de voyage…

A.C. : Ce qui fait sept en sept ans (si je compte bien) ! Peux-tu nous en parler ?

S.S. : C’est vaste d’évoquer sept bouquins comme ça, je vais essayer de faire court… Tout d’abord il y a le diptyque « Suleyman » (« Suleyman » puis « l’Emprise des rêves », publiés chez Rivière Blanche et repris en poche chez Lokomodo, « L’emprise des rêves » devant reparaître sous cette forme début 2013), dont le postulat est l’existence de réalités parallèles atteignables via un système de portails inter-dimensionnels. Les personnages se retrouvent ainsi à voyager entre des variables (des mondes plus ou moins différents qui représentent les possibles du nôtre) afin de combattre une organisation qui cherche à prendre le contrôle du Multivers. Mais les mondes visités peuvent également être des univers issus des rêves d’êtres intelligents, de manière inconsciente (les rêves qui habitent les nuits de tout un chacun) ou consciente lorsqu’un être, un écrivain par exemple, imagine un monde et le raconte. Ce dernier détail amenant le fond de ces deux livres puisque les personnages sont progressivement poussés à se demander s’ils ne sont pas les héros du rêve d’un autre ou, tous simplement, d’un roman…


Ensuite j’ai publié un essai chez les Moutons électriques : « Les nombreuses vies de Conan ». Comme tous les livres de leur collection « Bibliothèque Rouge », il se divise en deux parties. La première retrace la vie du personnage et l’univers où il évolue comme si ceux-ci étaient réels, l’essayiste se glissant pour l’occasion dans la peau d’un historien. La seconde partie, elle, cesse en partie le jeu pour livrer une série d’articles analytiques de l’œuvre.


Ce travail m’a amené aux récits de voyage que j’ai publiés par la suite en collaboration avec le photographe Gwenn Dubourthoumieu : « Conan le Texan » (sur les traces de Conan le barbare au Texas) et « Sur la piste de Tarzan » (le même principe mais au Gabon cette fois). Comme pour les nombreuses vies, nous partons du postulat que ces héros ont existé et nous nous lançons à leur recherche, ce qui à amené les Moutons électriques à nous publier également dans leur collection de la « Bibliothèque Rouge » sous forme de hors-série.


Enfin, plus récemment, je suis revenu à mes premiers amours en publiant deux romans d’heroic-fantasy chez Asgard : « Nereliath » puis « Seuls les Dieux ». Ce sont des romans indépendants qui mettent en scène un personnage récurent – Karn – un aventurier à la recherche de lui-même. L’objectif de cette série est de transposer des questionnements actuels (choix de vie, société, objectifs, etc.) dans un univers d’heroic-fantasy et de les traiter sans lourdeur dans des textes où l’action et le divertissement priment avant tout. L’influence de mes premiers amours littéraires est très présente dans cette série, et je ne nierai pas qu’on y croise régulièrement l’ombre d’un Howard ou d’un Leiber…


A.C. : Venons-en à présent à ce qui a motivé, pour ma part, cette interview. Après tes voyages au Texas sur les traces du créateur de Conan, puis au Gabon sur la piste de Tarzan, tu viens d'en réaliser un en Roumanie, là où aurait vécu un célèbre vampire. Est-ce bien cela ? Peux-tu nous en parler ?


Voilà, c'est tout pour aujourd'hui. Cependant, vous pouvez dès à présent vous rendre sur le site KissKissBankBank, où Simon nous parle de son projet, et où il fait un appel à souscription...

La suite, dès demain.

A.C. de Haenne 

Commentaires

  1. Je suis vraiment tentée par ce projet, j'hésite à investir 40 euros (pour recevoir le bouquin après, je ne trouve vraiment pas ça énormissime, d'autant qu'il me semble qu'ils les vendent fort chers ces livres).

    Bref, j'attends la suite avec impatience.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Oui, les livres des Moutons ne sont pas donnés. Mais tu paies une certaine qualité.

      La suite ? Oui, elle arrive, d'autant qu'il explique bien en détail où va aller l'argent récolté...

      A.C.

      Supprimer
    2. Of course, et puis ces livres-là (Tarzan et Conan compris) sont assez particuliers.

      Supprimer
    3. Surtout le Conan, si j'ai bien tout compris...

      A.C.

      Supprimer

Enregistrer un commentaire