Entretien avec un Québécois (3/3)

Avant de vous laisser découvrir la toute dernière partie de cet entretien, je voudrais ici remercier Martin Lessard pour sa gentillesse et sa réactivité malgré les six heures de décalage horaire qui nous séparent.

Et maintenant, suite et fin :

A.C. : Oui, pourquoi pas ? À ce propos, tu aurais des pistes ?

M.L. : Alors t’aimes pas le rouge, toi ? Bah ! personne n’est parfait, hein.

A.C. : Cela doit vouloir dire non… Si tu veux bien, venons-en à présent à tes projets. Quels sont-ils ?

M.L. : À court et moyen terme, il y a un recueil de nouvelles : Durée d’oscillation variable, chez Long Shu Pulishing, pour la fin 2013. Puis un roman : Les Saisons de l’indépendance, chez Ad Astra, quelque part en 2014.


A.C. : Durée d’oscillation variable (je trouve ce titre très beau, je suis jaloux) est donc un recueil qui paraît chez Long Shu Publishing en 2013. Tu veux nous en parler ?


M.L. : Une dizaine de nouvelles ayant pour thème commun : la vie, la mort, mais surtout la « durée d’oscillation variable » entre les deux. Je n’en dis pas davantage, la quatrième de couverture à venir sera plus explicite. Sinon, simplement mentionner qu’un seul des textes du recueil est déjà paru professionnellement en France
(Galaxies n°13/55), mais qu’il a été retravaillé en profondeur. D’ailleurs, les Québécois y trouveront eux aussi leur compte puisque les quelques textes précédemment parus en fanzines ont tous eu leur cure de rajeunissement, au point d’en métamorphoser certains en quelque chose d’à peine reconnaissable.

 

A.C. : Tu fais confiance à une microstructure (aucun jugement de valeur dans ce terme) pour diffuser ton recueil dans l’hexagone (et ailleurs…). Pourquoi ce choix ?

M.L. : Trouver un éditeur est une tâche, en trouver un qui publie de la SF est une tâche au carré, en trouver un qui publie de la nouvelle de SF est une tâche au cube. LSP le fait, ce qui me plaît. Le fait en papier et numérique, ce qui me plaît au carré. Et le fait même à l’unité dans la version numérique du bouquin, ce qui me plaît au cube. Les discussions que j’ai eues avec Alexandre Girardot m’ont convaincu du sérieux de l’entreprise et j’avoue être excité de participer au projet. Une publication chez Denoël, c’est une chance en or, mais ça a aussi le défaut de ses qualités : c’est gros et impersonnel. Avec Long Shu, je vais pouvoir expérimenter l’édition de plus près et ajouter du coup une corde à mon arc.

 
A.C. : J’en connais un qui va être content de lire ça… Et en 2014, ce sera donc ton deuxième roman, Les Saisons de l’indépendance. Il s’agit d’un planet opera, c’est bien ça ?
           
M.L. : Exact. Et je t’offre la première aguiche officielle pour ton blog : « Lorsqu’en une seule journée, dans un baptême du feu qui la fera trembler, pleurer, et parfois même hurler de joie, l’histoire d’une colonie isolée, le récit tragique d’une famille et les quêtes de liberté de la jeune Anna Concepción DaSalva et de son peuple s’entrelacent, cela donne Les Saisons de l’indépendance. » Évidemment, la quatrième de couverture à venir en dévoilera davantage ici aussi. Le livre devrait paraître en 2014, mais sous toute réserve, la date n’étant pas encore arrêtée avec les Dollo brothers.
 

A.C. : Ah, merci ! Comme un gros balourd, j’avais oublié de te demander si tu avais un scoop pour moi, et tu me l’offres sur un plateau… Tu sais que tu es bon, toi ! Sinon, parviens-tu à vivre de ton écriture ?

M.L. : T’es drôle, toi.

A.C. : Pardon… Avant de te laisser le traditionnel mot de la fin, peux-tu nous dire sur quoi tu travailles en ce moment ?

M.L. : Un roman de science fantasy dont l’incessant afflux d’idées me chauffe dangereusement la neurone (oui, la...). Le mot « diptyque » commence même tout doucement à s’insérer dans ma cervelle... Bon, il me reste encore à l’écrire, hein !

A.C. : Ben oui, au boulot ! Et le mot de la fin t’appartient, fais-en bon usage…

M.L. : Vive le Québec libre, tabarnak ! (Non, finalement, ne mets pas ça, c’est trop choquant.) À boire, tabarnak ! (Plus raffiné, ça va m’éviter la controverse...)


A.C. de Haenne

Commentaires

  1. Interview très intéressante! J'aime bien connaitre les influences des auteurs et m'immiscer dans leurs processus créatifs.
    Apparemment, pour bien écrire de la science-fiction, il faut en avoir beaucoup lu, comme pour la littérature plus classique.
    Cet auteur québécois ne se prend pas la tête et ça fait plaisir! De plus il fait partager son expérience de jeune auteur.
    A+.

    Yannick

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    Réponses
    1. Comme beaucoup d'interviewé sur ce blog, il est vrai que Martin Lessard s'est montré très ouvert. Heureux que ça t'ai plu !
      Et bienvenue par ici !

      A.C.

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