Ventus, de Karl Schroeder
Choronzon et 3340 sont deux
surpuissantes I.A. qui se livrent une
guerre terrible dans l’univers, jusqu’au jour où Calandria May, une mercenaire,
arrive à détruire 3340. Mais une partie de l’I.A. est encore en activité sur la
planète Ventus. Calandria May et un autre mercenaire sont envoyés pour la
détruire. Sur place, ils découvrent une planète terraformée, dirigée par des entités qui empêchent toute forme de technologie d’exister. Les hommes de Ventus vivent dans un système
féodal et redoutent les Vents (c’est leur nom) comme des dieux. L’I.A. qu’ils
doivent détruire a pris la forme d’un général dissident qui se fait appeler
Armiger. Lorsqu’ils rencontrent le jeune Jordan, ce dernier leur confie avoir
des visions du général. Les deux mercenaires kidnappent Jordan pour retrouver
Armiger.
Dans Ventus, tous les ingrédients sont réunis
pour faire un bon Space opera, mais malheureusement Karl Schroeder rate son coup. Tout au long du
livre, je suis resté sur le bord de la route, luttant pour arriver au bout des
800 pages. L’auteur perd beaucoup de temps à expliquer le fonctionnement du
système politique de Ventus alors que l’essentiel du roman n’est pas là. Les
intrigues de cours et les luttes internes pour le pouvoir alourdissent le récit. De fait, j’ai eu par moments le
sentiment de lire un roman de fantasy plutôt que de la SF. De plus, le choix de
narration avec les différents points de
vues de personnages n’est pas toujours très bien géré et ralentissent le rythme
du récit. Si bien que parfois à l’ennui s’ajoute la frustration.
Pourtant tout n’est pas raté. Et
si Ventus est long comme un dimanche de juin sous la pluie, Karl Schroeder
propose une réflexion intéressante sur l’écologie à travers le processus de
terraformation comme l’avait fait avant lui Kim Stanley Robisson dans sa
trilogie martienne. Le point fort du roman reste l’aspect scientifique et les
explications fournies par l’auteur qui sont passionnantes. La partie scientifique
du roman est la plus réussie. Dommage que le côté romanesque ne soit pas à la
hauteur.
JMG
"Et si Ventus est long comme un dimanche de juin sous la pluie"
RépondreSupprimerJ'adore cette expression !
A.C.
C'est du vécu.
RépondreSupprimerC'est pour ça qu'elle parle d'autant plus. Bon, même si tu ne caches pas que tu n'as pas aimé ce roman, ta chronique n'est pas si négative que ça...
RépondreSupprimerA.C.