Anthologie 2014 //// Francis Brenet


En deuxième position de l'Anthologie 2014 (Long Shu Publishing) se trouve Francis Brenet, qui nous propose une histoire totalement différente de la précédente :



L'orgueil de l'Univers 



Contre la menace extraterrestre qu'est en train de subir la Terre, les réactions sont forcément diverses : militaires, religieux, politiques, tous ont une réponse à donner à l'envahisseur. Et si tout le monde se trompait ? L'écriture d'un récit comique est un exercice pour le moins délicat. Le plus important est de trouver le juste équilibre entre la bonne histoire et les effets comiques. Les bons mots ne doivent en aucun cas supplanter l'intrigue. Malheureusement, c'est un peu le cas de l'histoire racontée ici par Francis Brenet. Histoire qui, si elle parvient souvent à faire rire (sourire dans mon cas car je suis un très mauvais client pour la littérature humoristique), se perd un peu dans des méandres qui la rendent parfois confuse. N'est pas Terry Pratchett qui veut ! Au final, on a tout de même une histoire rigolote (qui lorgne parfois sur le film de Stanley Kubrick, Docteur Folamour) et un peu foutraque, qui se rattrape bien sur la fin.



illustration de Mandy



Et voici l'interview de Francis Brenet :




A.C. de Haenne : Pour commencer, nous allons faire une présentation "Twitter", c'est-à-dire que tu as 140 signes, espaces compris, pour te présenter. Attention, je vais vérifier.

Francis Brenet : 140, 139… mince, ça a commencé ? Né d’une citrouille à Halloween, l’infâme Jr déteste les étiquettes mais aime dire « Je rêve donc je suis ».

A.C. : Bon, à un près, on va dire que ça passe... A présent, si tu avais quatre mots pour présenter ton travail en tant qu'écrivain, quels seraient-ils ?

F.B. : Liberté, folie, passion, rêves.

A.C. : Sérieusement, pourquoi écris-tu ?

F.B. : Sinon, je meurs. Cela pourrait être une blague, mais je suis très sérieux en fait. J’écris des histoires depuis mes cinq ans. Je crois bien que c’est ma manière de respirer. Mon sang c’est de l’encre, mon esprit une porte grande ouverte sur une multitude de mondes. Cela s’est fait naturellement. Tant de termes derrière l’écriture : exutoire, nostalgie, paradoxe, jeux, plaisir, voyages, souffrances parfois, évidence toujours. Je pense que l’écriture permet d’effleurer la liberté absolue. Après tout, l’Imagination n’est-elle pas censée être infinie ? À mes yeux, plus l’écrivain acquière la maîtrise plus il peut chevaucher cet infini sans se faire désarçonner. Un sacré défi en somme que je veux - modestement mais fermement - relever chaque jour, jusqu’à ce que la Mort me sépare.

A.C. : Ah oui, quand même ! Bon, après cette anthologie, quelles vont être tes prochaines publications, sur papier ou en numériques ?

F.B. : Eh bien, je ne sais pas. Je suis en attente. Mon dernier roman, « La Balafre de Dieu », de l’anticipation mêlée de surréalisme, est encore Sans Éditeur Fixe… Si j’osais : à votre bon cœur ? Ahahaha. En fait, ça bouge un peu autour de ce manuscrit, mais il est encore bien trop tôt pour en parler.
Un de mes textes, « L’Amour à la chaîne », sélectionné lors de la Bataille des 10 mots 2013, apparaîtra cette année dans le livret officiel.
Mais pour l’heure, je vais retourner écrire car certaines idées attendent d’être développées.
Post Scriptum : en tant qu’éternel rebelle (et surtout nul en nouvelles technologies), je suis à 141 (ou approchant) à la question 1, non ?


Ben oui, Francis, mais on te pardonne volontiers... Merci en tout cas d'avoir répondu à mes questions. En tout cas, chers lecteurs, c'est à vous de jouer. Si vous avez des interrogations concernant cet auteur prometteur à l'humour ravageur, c'est le moment. S'il n'est pas trop facétieux, il viendra vous répondre...


On en a terminé pour aujourd'hui. Pour la suite, c'est demain...

A.C. de Haenne



Commentaires

  1. Un GreG masqué qui passe...3 avril 2014 à 00:10

    Liberté, passion, folie, rêve...
    "Folie", je reviens sur l'un des quatre mots : qu'entends-tu par là?, est-elle seulement dans tes écrits, histoires, ou se mêle-t-elle aussi à ta vie ? Et puis une autre question parce que je suis taquin : tes influences ? Sont-elles littéraires, ciné, autres ?...

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  2. Ouh la, un Greg anonyme pour commencer avec deux questions en une, mieux qu'un shampoing ! Alors folie, dans tous les sens du terme. Aussi bien folie dans l'acte d'écrire, car il faut l'être, fou, pour s'adonner à cet acte fort qu'est l'écriture, ouverture vers d'autres mondes, vers sa psyché, vers celles des autres. Folie aussi dans la volonté de vouloir partager cette passion, alors là la pathologie commence à poindre. Folie aussi car je cloisonne beaucoup mon existence, au point de penser à une psychose parfois. Ahahahha En fait, difficile de jouer sur plusieurs bords, qui ont besoin l'un de l'autre, sans pourtant qu'ils ne s'affectent l'un l'autre. Et là vous vous dîtes : il est timbré ! Et donc, vous voici dans le dur du sujet, et le constat semble évident ! Enfin, folie, car mon envie de goûter à la plus absolue liberté m'amène autant de fond que de forme à aller plus loin, encore plus loin, découvrir d'autres frontières, me tromper sûrement mais persister toujours. Je n'écris pas pour faire comme les autres, parce que "ça marche", que "c'est à la mode", pour ressembler à tel écrivain, mais pour découvrir, partager, créer, faire de la folie un art, qui ne fera pas consensus, certes, mais l'art ne doit pas faire consensus. Après tout, nous ne plaisons pas à tout le monde.

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    1. Mince... je me suis censuré, parce que je suis mauvais en info. Je reprends ce que j'ai dit : Quant à la deuxième partie, j'ai de multiples influences, tant en ciné qu'en littérature : Tolkien, Vian, Barjavel, Poe, Maupassant, Flaubert, Gilliam, Monty Pythons, Tarantino, Burton, Gondry,... et beaucoup de musique de tous genres, de la ballade celtique à de la pop.

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    2. Un Greg masqué qui repasse...3 avril 2014 à 00:56

      Gros pouce facebookien !

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  4. Bonjour Francis, que pouvez-vous nous dire au sujet de votre roman "la balafre de Dieu" ?

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    1. La Balafre de Dieu est un roman qui mélange les genres (anticipation, surréalisme...). A la manière d'un film choral, nous suivons les différentes destinées (qui se croisent et s'entrecroisent) de plusieurs personnages dont un croquemort, bourreau à ses heures, une dame-pipi, une prostituée, un médecin, un agent de la Karma Police et encore d'autres que je ne spoilerai pas.

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  5. Bonjour Francis, qu'aimez-vous dans le fait d'écriture des nouvelles ?

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    1. Bonjour Isabelle (et Sylvain, quel malpoli je fais quand je n'ai pas mangé à midi). Il y a beaucoup de choses que j'aime dans la nouvelle : le format, la chute, savoir aller à l'essentiel, la tension qui existe due au format plus court. Je trouve les nouvelles intenses, précises (quasi chirurgicales) dans l'approche. D'ailleurs, dans certains écrits plus longs, j'ai tenté de transposer cette approche, en faisant de chaque chapitre une nouvelle (ça marche, je trouve, dans un "livre choral"). Le roman y gagnerait à transposer certains points de la nouvelle pour gagner en densité. C'est un genre à part qui mériterait une plus grande place (même si le prix Nobel de littérature a apporté une grande légitimité et exposition à ce genre).

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    2. La chute ! Je comprends c'est ce que je préfère aussi dans la lecture d'une nouvelle, on ne sait jamais ou presque à quoi s'attendre.

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  6. Hello Francis,
    Sylvain m'a devancé... Je vais donc poser une autre question. Je sais que tu es un grand fan des Monty Pythons, penses-tu qu'un jour, si l'occasion se présentait, tu te mettrais à écrire des scénario pour la TV (dans la même veine, mais avec ton humour, que l'équipe de Guilliam) ?

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    1. Hello John ! Eh bien, je ne suis jamais contre un défi. ahahah D'ailleurs pour dire la vérité, j'avais fait un scénar il y a 20 ans pour un étudiant réalisateur. Le projet n'a pu aller au bout hélas. Mais je ne suis pas fermé contre une autre expérience et découvrir la technique du genre. Comme j'ai pu le dire dans l'interview, je déteste les étiquettes, je vais où bon me semble et écrit dans le genre que je veux (voire les mélange). J'ai fait de la poésie, du théâtre même, et le scénar pourrait être sympa. J'aimerais bien écrire en mode absurde, ce serait génial. Mais je ne suis pas comique, attention. J'utilise l'ironie, l'humour noir mais comme outils de dénonciation, ça relève presque du pamphlet. Terry Pratchett a, comme le dit justement AC cette compétence comique que je n'ai pas. Les Annales du disque monde sont à ce titre pastiche, opéra comique et d'une grande légèreté. Je m'inscris plus dans la dénonciation sociale par l'absurde, le non-sens, cela peut amener à des situations comiques bien sûr, mais il y a une nuance : je cherche à pointer le doigt avant tout et non à faire rire (mais si on a les deux, hein!) Bon, j'arrête mes parenthèses, désolé. Si je peux utiliser cette vision absurde sur format TV, je signe, oui. Et encore mieux, écrire à plusieurs ce genre de scénar pour apporter encore plus de compétences, de folie et de création. Avis aux amateurs. Et vive le Non-Sens! Niiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii

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    2. Enfin, je ne sais pas si j'ai su te répondre, en définitive. ahahahah Et je chausse du 42 !

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  7. En ce qui me concerne, j'avoue avoir bien ri en lisant cette nouvelle. Et je n'y ai vu de la part de Francis aucune volonté de sa part de faire référence à Pratchett ou de s'en inspirer.
    C'est juste du Francis Jr Brenet pur jus, comme je l'aime. Surréaliste et dans le non-sens. Le ressenti concernant les ressorts comiques d'un texte dépendent surtout de celui qui lit je pense, pas des compétences de l'auteur (enfin si, aussi, mais bon, il est clair que Francis n'écrit pas avec ses pieds non plus ^^).

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    1. C'est clair, Francis fait du Francis, heureusement. J'adore Pratchett (fan), mais là, les ressorts comiques sont complètement différents.
      Cette nouvelle me faisait marrer avant de la sélectionner, et après le travail effectué dessus, elle me fait rire encore plus.
      :)

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  8. Ouh là ! Je me sens attaqué en tant que chroniqueur... ;-)

    Non, ma référence à Pratchett ne se situait pas sur le type d'humour (Pratchett fait de la Fantasy et, comme vous le dites si bien, Francis fait du Francis), mais bien sur le bon équilibre entre humour et histoire, ce qu'un auteur comme Pratchett réalise à merveille. Après, je comprends qu'en tant qu'éditeurs, vous ayez besoin de défendre votre poulain... ;-)

    A.C.

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    1. Bon, je vais vous mettre d'accord (en vrai médiateur). Alexandre et John ont raison ! ahahahah

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    2. Evidemment, Pratchett a un équilibre entre humour et histoire, mais il est un écrivain reconnu mondialement, a publié plus de 50 bouquins. Francis, à qui je souhaite une carrière similaire, démarre dans les publications et pour un premier texte, ça laisse la porte ouverte à de grandes découvertes. ;)

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    3. Ouch... je n'ose même pas me comparer au monstre qu'est Pratchett. 1/100ème de sa carrière serait déjà un honneur. En sachant, bien sûr, que je ne resterai pas forcément, comme je l'ai dit, dans le même univers. Mon style demeurera, s'affinera, évoluera mais ira vers du classique ou autre et donc s'adaptera au genre utilisé.

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  9. ça n'a rien d'une critique ou d'une attaque Antoine. Et encore moins une prise de défense d'un "poulain" de Long Shu. Tu penses : si on n'avait pas aimé la nouvelle de Francis, et si elle ne nous avait pas fait rire, on ne l'aurait pas intégrée dans l'anthologie ;)

    Je donnais juste un avis, c'est tout :)

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    1. En tout cas, merci à vous de m'avoir lu (Antoine, Alexandre et John), de m'avoir fait confiance et de m'avoir chroniqué. C'est un honneur. Ensuite, et j'ai l'habitude, de ne pas faire unanimité (et j'aime ça). Bien sûr ici on discute tranquillement, échangeant nos avis (pas d'avis tranchés). J'ai souvenir d'une critique sur la Balafre de Dieu où je m'étais fait insulter (mais vraiment insulter) d'un côté et supporter de l'autre. J'avais bien ri ! :-) Tant qu'on me lit, ça me va.

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    2. Et là, Antoine n'a pas été insultant, c'est clair, et tout le monde est d'accord là dessus.

      Enfin Antoine, quelle mouche t'as piquée, que tu te sentes attaqué ? :D

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    3. C'était une boutade, hein (hey ! j'ai mis le smiley de rigueur)...

      Bref, personnellement, je souhaite bien évidemment à Francis une aussi belle et longue carrière que Terry (oui, je l'appelle Terry).

      Et jamais de la vie je n'insulterai un auteur sous prétexte qu'il écrit de la merde (ce qui n'est pas ton cas, loin de là, Francis). Dans ce cas-là, je préfère m'abstenir, quitte à l'écrire clairement. Ou avec une formule du style "Chroniqueur en grève !"

      A.C.

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    4. Qu'est-ce qu'on ne ferait pas pour attirer le public ! Notre numéro est en tournée dans les baptêmes, mariages et bar mitzvah ! ;-)

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    5. Aux lecteurs à présent de se faire un avis et de le partager. Pour garder Francis tapez 1, pour le remplacer par Marc Lévy tapez (non pas sur Marc) 2, pour le remplacer par une brune blindée de siliconnasse tapez 3, pour cramer Francis (attendez au moins qu'il se barre)...

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    6. Vous pouvez encore déposer des questions, mais je tiens à remercier ceux qui sont venus échanger. A minuit ne manquez pas le troisième auteur !

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