Anthologie 2014////Bruno Pochesci

Voilà, le petit décorticage de l'Anthologie 2014 continue. C'est donc au tour de la nouvelle de Bruno Pochesci :





Mondo Zombi





Les participants à un jeu en ligne mettant en scène l'Apocalypse zombie sont invités à survivre, en situation réelle, à une vraie invasion mondiale de zombies durant une année. Un an moins cinq jours plus tard, à Aubenas en Ardêche, un homme parvient à trouver un abri prévu pour les joueurs et se met à attendre la fin du "jeu"... Voici donc la deuxième nouvelle de l'anthologie mettant en scène des morts-vivants. Si cette fois-ci, l'Apocalypse est "expliquée", on ne peut pas dire qu'elle soit vraiment crédible. Cette histoire de zombification programmée (je n'ai pas trouvé d'autre terme) est même totalement improbable. Pourtant, la plume de Bruno Pochesci est assez belle, même si pas toujours très littéraire, pour que l'on passe outre cette histoire un peu outrancière. Mais peut-être est-ce voulu de la part de cet auteur, je ne saurais le dire.. Écrite à la première personne, l'histoire est bien rythmée et on n'échappe à aucune facette de la psychologie du personnage principal, pour le moins cynique. Pour ma part, ce ne sera donc pas la meilleure nouvelle de l'anthologie, mais c'est tout de même un bon texte. Et c'est déjà ça.





illustration de Mandy





Et maintenant, l'interview :





A.C. de Haenne : Pour commencer, nous allons faire une présentation "Twitter", c'est-à-dire que tu as 140 signes, espaces comprises, pour te présenter. Attention, je vais vérifier.

Bruno Pochesci : Je suis né en 1970, près de Rome. Musicien par choix (depuis 1986), écrivain par hasard (depuis 2012), souvent pas rasé (depuis longtemps).

A.C. : A présent, si tu avais quatre mots pour présenter ton travail en tant qu'écrivain, quels seraient-ils ?

B.P. : Plaisir, instinct, liberté, Andrevon.

A.C. : Sérieusement, pourquoi écris-tu ?

B.P. : Les quatre mots choisis étaient on ne peut plus sérieux.
J'écris parce que, comme le disait ma soeur de cœur et grand écrivain Franca Maï, "l'écriture est un acte jubilatoire" (plaisir).
J'écris parce que cela me permet d'improviser – niveau scénario, je ne dispose le plus souvent que d'une idée de départ – et d'abandonner toute forme de retenue – situations extrêmes, mélange des genres, emploi fréquent d'un verbe cru (instinct).
J'écris parce que je peux ainsi ignorer les contraintes de format et de longueur qu'impose le texte d'une chanson (liberté).
Enfin, j'écris parce que Jean-Pierre Andrevon m'a mis le pied à l'étrier. Un parrainage qui m'est précieux, parce que depuis toujours il fait partie de mes grandes admirations littéraires, y compris hors contexte SFFF.
Chouette mon anaphore, n'est-ce pas? Kipling et Hollande peuvent aller se rhabiller !


A.C. : Oui, Andrevon. Je comprends un peu mieux ta nouvelle... Après cette anthologie, quelles vont être tes prochaines publications, sur papier ou en numériques ?

B.P. : En 2014 il y aura du Poe, du Pluton et du Vlad Tepes chez les Roms au menu !
La première de ces trois nouvelles, "Jamais plus ! ", paraîtra en avril dans l'anthologie "Nouvelles peaux" (où sera également présent l'ami John Steelwood), aux Editions Luciférines.
"Du rififi dans la ceinture de Kuiper" lui succèdera en mai, chez Rivière Blanche, pour "Dimension système solaire" (anthologie dirigée par Arnauld Pontier).
Quant à "Dosta ! ", je suis pour l'heure tenu au secret. Mais il y aura du beau monde...

J'ajoute pour finir que j'ai bon espoir que cette liste soit non exhaustive.





Un grand merci à Bruno pour s'être plié à cet exercice délicat. A présent, les ami, à vous de poser vos questions !




Et si pour aujourd'hui c'est fini, on se retrouve demain, promis !

A.C. de Haenne


Commentaires

  1. Quelle est votre plus grande "jubilation" : vous dire que vous allez faire une chanson, ou écrire une histoire (nouvelle ou roman) ? Côté lecture : lisez-vous de tout ou un genre bien défini ? Et enfin, (désolé =S ) : sur une île déserte, emporteriez-vous une chanson, ou un livre ? Merci !

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  2. Bonjour Bruno ! Petite question concernant votre nouvelle. D'où est venu votre idée du personnage Canadien et votre savoir sur leur dialecte ? Autre chose...vous aimez les "selfies", doù vient cette passion ?

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  3. Deux questions :
    Es-tu l'homme le plus heureux du monde ?
    Tu as collaboré sur des chansons avec Jean-Pierre Andrevon, envisagez-vous d'écrire une nouvelle ensemble ?
    Amitiés
    John

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  4. Bonjour Anonyme,

    j'avoue ne faire guère de différence entre le processus d'écriture et celui de composition. Qu'il y ait un riff ou une mélodie d'une part, ou un bout de phrase ou une idée de scénario de l'autre, le développement se fait ensuite assez naturellement, avec un plaisir toujours renouvelé.
    Côté lecture je suis bien évidemment omnivore.
    Quant à l'île déserte, j'emporterais bien évidemment une guitare (ou un ukulélé)

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  5. Bonjour Sylvain!

    En vérité, la Canadienne en question relevait tant de l'improvisation (concept que j'affectionne tout particulièrement) que de l'expédiant narratif permettant de faire web-papoter le personnage principal en français.
    N'ayant hélas jamais mis les pieds dans ce pays-continent que je subodore magnifique, j'ai effectué une recherche a minima portant sur expressions et interjections couramment employées là-bas, dans l'espoir que le résultat final ne soit pas trop ridicule aux yeux d'un Québécois.
    Concernant les selfies, je ne les affectionne pas particulièrement.
    Mais il est vrai que je m'y adonne de bonne grâce, en particulier pour alimenter mes facebookeries éparses, seul outil promotionnel me concernant (je n'ai pas de blog, pas de site etc.).
    Je les considère être à la photo ce que l'onanisme est à l'amour: à défaut de partenaire, on fait avec ce qu'on a sous la main!

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  6. Bonjour John,

    Suis-je l'homme le plus heureux du monde? Tu te doutes bien que la réponse est non. Prétendre à un titre aussi absurde, invérifiable, inquantifiable et, somme toute, peu enviable, serait chose aussi stupide que du dernier prétentieux. Toutefois, je ne m'estime pas malheureux, loin s'en faut.
    Travailler une nouvelle à quatre mains avec Jean-Pierre? J'ignore si j'en serais capable. Si un tel honneur devait un jour m'échoir, je pense qu'il préférerait tout comme moi que chacun apporte ses contributions à un projet commun (comme ce fut le cas par exemple dans les années '80, avec la remarquable trilogie "Gare Centrale/Hôpital Nord/L'immeuble d'en face" rédigée avec Philippe Cousin).
    En ce moment je termine les arrangements de son quatrième CD. Disons que l'avoir "sauvé" d'un probable néant tant de belles chansons (car il écrit et chante merveilleusement, le bougre!) est déjà source d'énorme satisfaction personnelle.

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    1. Merci Martin, pour tes réponses. :)

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    2. Merci à toi de les avoir posées :)

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  8. Bonjour Bruno!

    Jouer de la musique, écrire une histoire. Écouter de la musique, lire une histoire. Qu'est-ce qui est le plus libérateur pour toi? Quelles sont les similitudes (si elles existent) entre la littérature et la musique pendant la procrastination, tout juste avant de mettre le texte (les notes) sur papier?

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  9. Bonjour Pat,

    un aveu pour commencer: je n'ai pratiquement aucune notion de solfège, ce qui complique non peu l'idée de coucher des notes sur papier... Lorsque j'ai commencé à jouer, je déversais ces dernières sur des bandes magnétiques. Les disques durs ont depuis pris la relève, et il en va de même pour l'écriture. Je ne saurais te dire si il existe ou non des similitudes objectives entre ces deux disciplines, mais en ce qui me concerne elles sont parfaitement complémentaires, et aussi jubilatoires et libératrices à pratiquer l'une que l'autre.

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  10. J'ai moi-même une petite question : dans quelle mesure le cinéma et les séries TV t'inspirent-ils ?

    (lire ta nouvelle m'a forcément fait penser à Romero ou à Walking Dead)

    A.C.

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  11. Bonjour A.C.,

    le cinéma est sûrement une source permanente d'inspiration. Romero'n co. je connais par coeur. Par contre je ne regarde pratiquement pas les séries, faute de temps. Walking dead et Game of thrones confondus, j'ai dû voir cinq épisodes maxi!

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