The Strain - saison 1
Lorsqu'un Boeing 777 atterrit à l'aéroport new yorkais JFK sans qu'aucun signe de vie n'en émane, Eph Goodweather, un scientifique spécialisé dans les épidémies et les attaques biologiques, est dépêché sur les lieux. A l'intérieur de l'avion, il découvre que tous les passagers sont morts, probablement tués par un étrange virus ou... un monstre non identifié. L'homme fait alors équipe avec un ancien professeur, survivant de l'Holocauste, Abraham Setrakian. Ensemble, ils constituent un petit groupe qui devient rapidement le dernier espoir pour la survie de la race humaine. Des vampires transforment en effet petit à petit la civilisation en un gigantesque buffet. Le sang coule à flots et rien ne semble pouvoir les arrêter...
Série créée par
Guillermo Del Toro et Chuck Hogan (2014) avec Corey Stoll, David Bradley, Mia Maestro...
The Strain,
la « source », ou la « marque », celle qui
signifie une idée de postérité. Le genre d'événement lointain
qui laisse une trace indélébile dans le quotidien des gens
ordinaires. De nos jours, un avion était mandaté pour un long
courrier. Il y en a des tas. Cela n'a rien d'extraordinaire en soi.
En revanche, quand ledit avion se pose sans grabuge mais qu'il est
clos, que personne ne donne de signe de vie et que les rideaux sont
tirés... en revanche...
Eph'
est forcément appelé en tant que spécialiste. Ce n'est pas le
moment. Pris dans ses affaires conjugales, notre spécialiste aurait
bien plus intérêt à rester assis tranquillement et à écouter la
conseillère plutôt que d'aller s'occuper d'un avion fantôme. Tout
du moins s'il veut se donner une chance de conserver la garde de son
gamin. « Le devoir n'attend pas », n'est-ce pas ? Il
faut dire aussi que ce qui se passe dans cet avion est pour le moins
intriguant : à première vue vidés de leur sang, plusieurs
passagers aux profils hétéroclites reviennent à eux. L'affaire
étouffée pour des raisons largement politiques, le drame est en
route. Dépassant l'entendement scientifique (et biologique), Eph' et
ses collègues auront bien du mal à accepter les allégations d'un
vieux prêteur sur gage se baladant avec une canne-épée du plus bel
effet. Les vampires, ou strigoï, appartiennent au panthéon
des mythes. Normalement.
Cette
première saison, dont la seconde paraît ce milieu juillet 2015, est
avant tout consacrée à l'explication de la contagion de nos jours
d'une part et, d'autre part, à la compréhension du parcours du
vieil Abraham nous transposant dans les camps de concentration de
l'Allemagne nazie. Nous suivons également les chemins croisés de
quatre groupes de personnages aux professions et aux statures
diverses amenés à se serrer les coudes face à l'adversité. Enfin,
cette saison d'exposition nous introduit une petite société secrète
réunissant d'autres strigoï dont le rôle réel devrait être
exposé par la suite.
The strain semble surfer sur la vague d'une autre série de « non-morts », Walking dead. Les premiers épisodes reprennent d'ailleurs une posture assez similaire : l'incompréhension mêlée à une sorte de panique, vite douchée par une reprise en main et une acceptation rapide de la situation pour ensuite s'organiser dans le but de survivre à ce nouveau monde. Cependant, les différences sont nombreuses et quelques écueils sont évités selon moi, ce qui devrait permettre de parer au même essoufflement de la série (tout du moins par rapport à ce que nous connaissons de ce qu'elle est aujourd'hui). En effet, d'abord, la trame n'est pas aussi linéaire et les épisodes ne reprennent pas systématiquement le même schéma. Nous avons bien là des histoires, accordant aux personnages un rôle et un parcours certes plus ou moins développés selon leur importance dans le récit. Comme toute série, elle propose son lot de cliffhanger et de moments de respiration. Néanmoins, même si la gestion des temps forts et faibles sont parfois téléphonés, le ressenti global est plutôt convaincant.
The strain semble surfer sur la vague d'une autre série de « non-morts », Walking dead. Les premiers épisodes reprennent d'ailleurs une posture assez similaire : l'incompréhension mêlée à une sorte de panique, vite douchée par une reprise en main et une acceptation rapide de la situation pour ensuite s'organiser dans le but de survivre à ce nouveau monde. Cependant, les différences sont nombreuses et quelques écueils sont évités selon moi, ce qui devrait permettre de parer au même essoufflement de la série (tout du moins par rapport à ce que nous connaissons de ce qu'elle est aujourd'hui). En effet, d'abord, la trame n'est pas aussi linéaire et les épisodes ne reprennent pas systématiquement le même schéma. Nous avons bien là des histoires, accordant aux personnages un rôle et un parcours certes plus ou moins développés selon leur importance dans le récit. Comme toute série, elle propose son lot de cliffhanger et de moments de respiration. Néanmoins, même si la gestion des temps forts et faibles sont parfois téléphonés, le ressenti global est plutôt convaincant.
Enfin,
il est intéressant de remarquer plusieurs références, parfois très
explicites (au travers de la source du fléau notamment, toujours
présent mais très rarement montré à l'écran, ce qui évite une
certaine surenchère bienvenue), aux différents traitements du mythe
vampirique. Un seul est réellement ignoré, et ce n'est peut être
pas plus mal : dans The Strain,
il n'y a pas de vampire stroboscopes. Quelque part, nous pouvons
également voir dans les scènes d'introduction une allusion assez
claire au Dracula de
Bram Stocker : un moyen de transport imposant réunissant des
passagers humains où est planqué un coffre rempli d'une terre
ancienne dans lequel se cache la créature.
A
mes yeux, l'essai est plutôt réussi. Sans être foncièrement
originale, cette première saison remplit son rôle et propose même
quelques bonnes idées. Par exemple, le choix de construire la trame
davantage sur un registre, disons, « thriller fantastique »
plutôt que dans du dégommage de vampires « gratuit » me
séduit davantage que les séances de « chasse au zombie »
de Walking dead. Pour
conclure, même s'il ne faut pas en attendre beaucoup plus qu'une
série de divertissement et même si je pense que le risque de la
redite est fort avec la saison à venir, The Strain
est un bon choix pour qui a envie d'une série bien foutue, assez
bien pensée pour maintenir de l'intérêt et pas trop cérébrale.
Note :
III
Les
Murmures aka Valer Daviep
Et tu as lu le roman dont c'est tiré, ou quoi ? Parce que je l'ai dans ma BàL et j'ai hésité à la lire. Et que ce que tu dis là me donne :
RépondreSupprimer1. envie de voir cette série !
2. envie de le me plonger dans le bouquin avant !
Mais je ne sais pas si ça vaut le coup.
Et tu as une idée de quand (et où) ça peut arriver par chez nous ?
A.C.
Enfin je peux répondre !
SupprimerAlors, non, je n'ai pas lu le roman d'origine. En revanche, ce qui m'intrigue c'est que je crois bien qu'il a été coécrit par le réalisateur. Aussi je suis curieux... mais je n'ai pas eu l'occasion de le trouver en bouquinerie encore.
En revanche, je ne sais pas si c'est diffusé en France encore... j'imagine que sur Allociné ou autre il y aurait l'information...
Oui, co-écrit par Chuck Hogan et Guillermo Del Toro. Il faudrait que je le lise, tiens.
SupprimerSi, après recherches, j'ai vu que c'est diffusé par CANAL +.
A.C.
Je l'ai regardé l'été dernier, j'ai trouvé le mélange zombies-vampires plutôt amusant, et aussi le fait que les héros ne trouvent rien de mieux que ramper dans des tunnels infestés de vampires en pleine nuit xD
RépondreSupprimerAh mais c'est un grand classique du film/série d'horreur. C'est juste pour que le spectateur puisse crier au personnage : "Mais bon sang, ne va pas par là, crétin !"
SupprimerSinon, ça passe où, The Strain ? Sur quelle chaîne (gratuite, si possible) ?
A.C.
Ah ah oui, des fois quelques "Non mais tu es sérieux là...?" peuvent sortir. Après, c'est vrai que c'est un grand classique.
SupprimerTu m’as donné envie de lire le roman et regarder la série, même si Del Toro m’inquiète depuis « Pacific Rim » (c’est pas un troll, juste un avis perso). J’espère vraiment le voir revenir avec un projet ambitieux comme par exemple « les Montagness Hallucinées »
RépondreSupprimerMoi aussi Les Murmures m'a donné envie de lire le livre (que j'ai depuis quelques temps qui m'attend dans ma BàL) et aussi de voir la série. Dans cet ordre.
RépondreSupprimerQuant à Del Toro, beaucoup de gens ont été déçu par Pacific Rim, mais pas moi. Et son dernier film en date, Crimson Peak, est un hommage aux films gothiques. Il sort bientôt et donne bien envie. A juger sur pièce donc. Après, des projets prévus, il en a au moins treize... Se feront-ils tous, rien n'est moins sûr.
A.C.
D'ailleurs, voilà mon avis sur Pacific Rim :
RépondreSupprimerhttp://les-murmures.blogspot.fr/2013/08/pacific-rim.html
A.C.