Godzilla - DVD
En 1999, Joe Brody travaille à la centrale nucléaire de Janjira, au Japon et il est très inquiet de l'activité sismique pour le moins étrange qui rêgne autour du site. L'accident nucléaire finit par se produire, tuant sa femme et des collègues partis en inspection.
Quinze ans plus tard, Ford Brody est devenu militaire. Après une mission de quatorze mois, il revient enfin à la maison, retrouvant sa femme et son fils. Mais un appel concernant son père va bouleverser ses plans. En effet, Joe Brody vient de se faire arrêter pour être entré dans la zone interdite autour de l'ancienne centrale...
Godzilla (2014, 2h03), film américain de Gareth Edwards, avec Aaron Taylor-Johnson, Elisabeth Olsen, Bryan Cranston, Juliette Binoche...
Voilà encore un film que j'ai loupé au cinéma parce que, dès sa sortie, il se trouvait auréolé d'une drôle de réputation : ratage complet, mauvais film, on ne voit la "bête" qu'au bout d'une heure, etc. Bref, avec ce genre d'arguments, mes envies de cinéma s'estompent facilement. Parfois, je dépasse les critiques désastreuses, histoire de me faire ma propre opinion. L'exemple le plus récent qui me vient à l'esprit, c'est l'énorme navet Les Quatre Fantastiques... Bref. C'est à l'occasion d'un vide-grenier dominical que je tombe sur ce film qui, tout de même, me semble important d'être vu. D'autant que, comme beaucoup de gens de ma génération, j'avais été franchement impressionné par le film d'Emmerich, sorti en 1998 et qui montrait à voir un monstre titanesque comme jamais ailleurs. Après, les qualités du film, c'est autre chose... Ensuite, ce qui m'a poussé à voir ce nouveau reboot (2014, donc), c'est que j'avais beaucoup aimé le premier film de Gareth Edwards, Monsters. Ce petit film indépendant donnait à voir un regard différent sur les monstres et on peut facilement comprendre pourquoi le réalisateur britannique a été choisi pour mettre en scène celui-ci (il sera aussi aux commandes du prochain long-métrage de la franchise Star Wars : Rogue One, mai on aura l'occasion d'en reparler). Mais alors que sur Monsters, Gareth Edwards était aussi scénariste (ainsi que directeur photo et concepteur des effets visuels), là on lui demande de simplement réaliser. Et c'est peut-être là que le bât blaisse. Parce que le scénario est d'une indigence crasse, d'une bétise aussi abyssale que la fosse des Mariannes... Et Edwards a beau s'échiner à mettre en place des plans parfois splendides, rien n'y fait. Et ce n'est pas le jeu d'acteur inexpressif au possible de Taylor-Johnson (méconnaissable, lui qu'on découvrait dans Kick-Ass) qui parvient à sauver ce film bourré de grosses ficelles scénaristiques.
Pourtant, tout n'est pas à jeter dans ce film. Comme dit plus haut, la mise en scène d'Edwards atteint parfois des sommets, digne des plus grands (d'ailleurs, la référence à Kubrik est explicite durant au moins une scène). Les effets visuels sont aussi très réussis, surtout quand arrivent (enfin !) les monstres, même si la plupart des scènes où on les voit s'affronter sont très sombres (en 3D au ciné, ça devait être ignoble). Si la mise en place avant la découverte de Godzilla est longue, personnellement cela ne m'a pas trop déranger. C'est même une plutôt bonne idée. Malheureusement très mal exploitée.
Bref, on retiendra surtout de ce Godzilla un film visuel plutôt réussi. En ce qui concerne les idées, on repassera et c'est bien dommage. Hollywood veut divertir, pas faire réfléchir. Pourtant, il y avait matière à...
note : II
A.C. de Haenne
AH, celui-ci. Je ne suis pas aller jusqu'au bout. Tu as raison, le scénario n'est pas bon et les situations trop ... rocambolesques.
RépondreSupprimerLes grosses ficelles dans un spectacle de marionnettes, on fait avec. Mais avec ce genre de films, ça passe... ou pas.
SupprimerA.C.