Jeeg Robot (Utopiales 2016 2/7)
Enzo est un petit voleur qui vit dans la banlieue romaine de Tor Bella Monaca. Un jour, en fuyant la police, il se jette dans le Tibre et entre en contact avec des substances radioactives. Ces substances le contaminent et lui confèrent des pouvoirs surnaturels, une super force et la capacité de guérir les blessures. Initialement réticent à utiliser ses pouvoirs pour faire le bien, il change d’avis lorsqu’il rencontre Alessia, une jeune fille autiste, victime d’abus, qui l’identifie comme le héros du dessin animé japonais Jeeg Robot. Enzo devient un super-héros au service du bien, pour sauver Alessia et la ville de Rome de la fureur de Fabio, un criminel fou et narcissique connu sous le nom de « le Gitan »...
Jeeg Robot (2015, 1h58), film italien de Gabriele Mainetti, avec Claudio Santamaria, Luca Marinelli, Stefano Ambrogi...
Mes petites recherches m'ont permis d'en savoir un peu plus sur ce titre étrange qui fait référence, en fait, à la culture des robots géants très en vogue au Japon. Bon, s'il n'est pas arrivé dans l'Hexagone (parce que la place était prise par Goldorak ?), il semble avoir été très populaire en Italie. Assez en tout cas pour être une référence de ce film, où le (super-)héros fait allusion au Jeeg Robot en question.
C'est peu de dire que le cinéma de genre (giallo, western, film policier, etc.) transalpin a fait florès dans les années 60 et 70. Et que, depuis, on peine à trouver des remplaçants digne de ce nom aux Bava, Argento et autres Freda. Je suis loin d'être un grand spécialiste du cinéma italien, mais il est impossible de voir un film qui nous vient de la botte sans penser à tous ces illustres prédécesseurs. Alors, avec ce premier film, Gabriele Mainetti s'en sort-il honorablement en nous proposant ce Jeeg Robot (la traduction littérale du titre italien devrait plutôt être : Appelez-moi Jeeg Robot) ?
COMPÉTITION OFFICIELLE UTOPIALES 2016
©Denis
Bajram
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Mes petites recherches m'ont permis d'en savoir un peu plus sur ce titre étrange qui fait référence, en fait, à la culture des robots géants très en vogue au Japon. Bon, s'il n'est pas arrivé dans l'Hexagone (parce que la place était prise par Goldorak ?), il semble avoir été très populaire en Italie. Assez en tout cas pour être une référence de ce film, où le (super-)héros fait allusion au Jeeg Robot en question.
C'est peu de dire que le cinéma de genre (giallo, western, film policier, etc.) transalpin a fait florès dans les années 60 et 70. Et que, depuis, on peine à trouver des remplaçants digne de ce nom aux Bava, Argento et autres Freda. Je suis loin d'être un grand spécialiste du cinéma italien, mais il est impossible de voir un film qui nous vient de la botte sans penser à tous ces illustres prédécesseurs. Alors, avec ce premier film, Gabriele Mainetti s'en sort-il honorablement en nous proposant ce Jeeg Robot (la traduction littérale du titre italien devrait plutôt être : Appelez-moi Jeeg Robot) ?
Très franchement ? Oui.
Oui, parce que malgré quelques (petits) soucis de rythme à certains moments, le film proposé là est vraiment très bon. Pas parfait (c'est un premier film, rappelons-le), certes, mais très dynamique sans que le montage soit fait à la hache (comme beaucoup de productions hollywoodiennes récentes). Les références aux films de super-héros venus d'Amérique sont nombreuses, forcément, et ce que ce soit dans les dialogues que dans la forme (avec l'inévitable combat final entre le "gentil" et le méchant). Mais le réalisateur italien ne se limite pas aux comics. Les mangas sont aussi invoqués, ne serait-ce que dans le nom de super-héros du personnage principal (mais ce n'est pas lui qui se le donne à lui-même).
Oui, parce que si ce film commence comme un film policier plutôt classique (quoique...), quand il dérive de manière frontale en vrai film de super-héros il n'oublie pas le polar. Pour ça, le scénario est assez malin. L'affrontement (inévitable) entre le "bien" et le mal est amené de façon subtile.
Oui, parce que les personnages sont bien caractérisés et, surtout, très bien interprétés. Le "gentil" est un bon gars que rien ne prédestinait à cette vie de super-héros. Et pour cause ! Quant au méchant, il a un côté bouffon narcissique très bien trouvé, d'autant qu'il se laisse souvent aller à des accès d'hyper-violence qu'on ne voit pas toujours venir. Un personnage complexe, en somme... Et si tous les acteurs sont bien trouvés, les deux principaux sont parfaits.
Pour conclure, ce Jeeg Robot est un premier film italien d'un réalisateur qu'on risque de retrouver je pense. S'il ne révolutionne pas le film de super-héros, il donne une vision différente, rafraîchissante. Bref, une bonne surprise (qui a raflé tous les prix en Italie) que je conseille sans restrictions !
note : III
A.C. de Haenne
(P.S. : à la moitié de la compétition, je pense que ce film est bien parti pour rafler le prix du public)
Bonne surprise, je NOTE, celui-ci. J'aime les curiosités réussies! Merci
RépondreSupprimerAvec plaisir ! Et n'hésite surtout pas à revenir par ici pour exprimer ton propre ressenti.
SupprimerA.C.
Contrairement à Assassination Classroom, je m'en veux un peu d'avoir manqué celui-ci. Je note que ce film est à voir. Je me rattraperais en VOD.
RépondreSupprimerOui, c'est clairement un film à voir. L'un de mes favoris de cette sélection.
SupprimerA.C.