Sonic - SVOD “OCS”


L'histoire du hérisson bleu le plus rapide du monde qui arrive sur Terre, sa nouvelle maison. Sonic et son nouveau meilleur ami Tom font équipe pour sauver la planète du diabolique Dr. Robotnik, bien déterminé à régner sur le monde entier.


Sonic the Hedgehog (2020) - Film américain de Jeff Fowler avec Jim Carrey, James Marsden, Tika Sumpter



Pour une créature qui va si vite, qu'est ce que ce fut lent à démarrer… 

Passé le mauvais jeu de mot (je n'ose même pas regarder combien de fois il a été fait), Sonic se présentait comme la proposition idéale d'une milieu/fin de soirée tranquille. N'étant pas un fan absolu du hérisson, je n'attendais rien… "et je suis quand même déçu" comme dirait l'autre. 


Bref, Sonic est présent sur Terre bien malgré lui depuis un moment… même si personne ne semble prendre au sérieux l'autre fou qui parle de "démon bleu". Sauf que, voilà, Sonic a perdu ses anneaux qui lui permettent de voguer de mondes en mondes, notamment vers la planète aux champignons (message à peine déguisé ?)... Heureusement que ce brave policier d'une petite bourgade, Tom “le beau gosse”/”Le seigneur des Donuts” Wachowski, traîne par là pour assister le fonceur. Sauf que (bis), l'infâme Robotnik/Eggman a mis la main sur un poil de hérisson lui conférant un pouvoir illimité ! Evidemment, il compte bien mettre la main sur la peluche bleue, parce que c’est ce que les méchants font. Sauf que (ter), heureusement, le pouvoir de l'amitié est là. Cœur sur vous. 


Bon, OK, il ne fallait sans doute pas s'attendre à un scénario plus abouti. Ce n'est pas le but ni le public visé… et c'est peut être ça (mon problème). 

Sonic est un film qui se regarde ; qui peut prêter à sourire parfois quand on saisit la référence (on sourit souvent du coup : elles vont pas chercher très loin dans la pop culture) ; qui va d'un point A à un point Z avec tout un tas de perturbations entre les deux. 

D'un côté, c'est plutôt raccord avec le personnage. D'un autre, la dimension monocorde, sans réels degrés de lecture, me laissent sur ma faim. J'ai encore en mémoire une série avec une patine ou une ambiance (et je ne parle pas de la série presque post apo), absente étrangement-ou presque-des références sus nommées. Il est dommage de retrouver ce cadre de sitcom vu et revu. Ces plans vus et revus. Ces tronches vues et revues. A part quelques parties un peu sympa basées sur la vitesse du hérisson (séquences loin d'être originales aujourd'hui), il y a peu de chose à se mettre sur la dent. 

Jim Carrey (Robotnik) surjoue comme il sait si bien le faire depuis quelques films. Parfois, ça marche ; parfois… James Marsden (Tom), déjà vu (pour ma part) dans les X-Men des années 2000 et la -très bonne- série HBO Westworld fait le taf sans beaucoup plus de relief. J’avais vu passer bon nombre de critiques sur le design même de Sonic. Celui retenu ici est plutôt sympa, en effet. Sur le principe, cela m’embête davantage. Mais c’est une autre discussion.


Finalement, Sonic tient sa promesse : une récréation ou, plutôt, un film bouche trou en attendant qu'une occupation plus sympa ne pointe le bout de son museau. 

Bon, pour meubler un dimanche avec ses enfants en leur faisant découvrir le hérisson bleu ou même si vous êtes à la recherche d'un film presque "feel good", ça peut carrément le faire par contre. 


Note : III


Les Murmures aka Valer Daviep


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