Fahrenheit 451
Dans un pays indéfini, à une époque indéterminée, la lecture est
rigoureusement interdite : elle empêcherait les gens d’être heureux. La
brigade des pompiers a pour seule mission de traquer les gens qui possèdent des
livres et de réduire ces objets en cendres. Guy Montag, pompier zélé et citoyen
respectueux des institutions, fait la connaissance de Clarisse, une jeune
institutrice qui le fait douter de sa fonction. Peu à peu, il est à son tour
gagné par l’amour des livres.
Fahrenheit 451 (1966 ; 1h52) film réalisé par François Truffaut
avec Oskar Werner, Julie Christie, Cyril Cusack…
Je vous avais déjà fait part de
mon opinion sur le livre –culte- de Ray Bradbury. Il y décrivait avec un grand
talent les dangers de l’obscurantisme intellectuel. Uniformiser les manières de
penser, de réfléchir, d’affirmer une opinion singulière, y était décrite comme
un signe d’un régime fasciste. Malheureusement, cette manière de faire a
existé. Or, les mettre en scène est toujours utile. Qu’il s’agisse du contexte
du roman (1953) ou du film de Truffaut (1966), ou encore aujourd'hui, il est
bon de les mettre en scène. On peut espérer que se souvenir prévient d’un futur
moins radieux.
Bref, le film de François
Truffaut ne dérive pas beaucoup du roman de Bradbury. Montag, pompier
incendiaire est consciencieux. Promis à un avenir dans le métier, il brûle les
livres qui lui tombent sous la main. On peut même dire qu’il a acquis des
compétences en la matière. « Pour savoir trouver les livres, il faut savoir
les cacher ! ». Tel est le leitmotiv des cours qu’il dispense auprès
des apprentis.
Cependant, il rencontre un jour
une jeune institutrice. Elle, elle lit. Et elle l’assume. Tant, et si bien, que
Montag va se questionner. Il va être curieux, et ouvrir son premier livre. D’abord
maladroit, il finira par apprendre par cœur Edgar Allan Poe.
Truffaut arrive à retranscrire
l’ambiance du roman de Bradbury. Un peu intemporel, un tantinet désuet. La date
du tournage y est pour quelque chose, sans doute. Les murs qui ressemblent à un
écran géant… ressemblent quand même étrangement à nos « simples »
écrans plats d’aujourd'hui. Montag, et les autres, sont de bons aryens, comme
ce que suggère Bradbury. 0n peut éventuellement reprocher à Truffaut la même
chose que ce que je reprochais à Bradbury : des longueurs, des passages
assez peu pertinents ou superflus. Mais, quand même. Même si la réalisation
date. On s’en cogne un peu. Le discours est important.
Note : III
Les Murmures.
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