Sherlock Holmes : Jeu d'ombres

Nous sommes en 1891. Alors qu'à travers le monde des attentats et des assassinats sont commis, Irène Adler est chargée de délivrer un paquet au Dr Hoffmansthal en échange d'une lettre. Mais au lieu de l'argent promis, le paquet contient en fait une bombe qui aurait explosé sans l'intervention opportune de Sherlock Holmes. Miss Adler retrouve alors son employeur, le célèbre mathématicien Moriarty, que Holmes soupçonne d'être le chef d'une organisation criminelle...

Sherlock Holmes 2 : Jeu d'ombres (2011, 2h09), film américain de Guy Ritchie, avec Robert Downey Jr., Jude Law, Noomi Rapace, Rachel McAdams...

Dans l'ancienne version de ce blog, je vous avais dit tout le bien que je pensais du premier opus des aventures de Sherlock Holmes vu par le réalisateur anglais Guy Ritchie (souvenez-vous, c'était par ici). C'était moderne, rock&roll et survitaminé, tout en gardant ce qui fait la spécificité du célèbre détective de Baker Street.

Dans ce nouvel épisode, on prend les mêmes (avec quelques rajouts, comme  l'actrice suédoise révélée par la saga Millénium, Noomi Rapace, ou l'acteur anglais Stephen Fry qui joue le propre frère de Sherlock, Microft Holmes), et on recommence. C'est tout pareil, mais en mieux ! En effet, débarassé des scènes d'exposition nécessaires pour expliquer l'univers de Holmes aux néophites, ce film met en place l'affrontement entre le détective et son double maléfique, le "Napoléon du crime" comme il aime à l'appeler. 

L'interprétation est toujours aussi excellente. Il faut dire que, rien que pour Downey (en très grande forme), le film vaut la peine d'être regardé. Il interprête un Sherlock Holmes résolument moderne qui n'oublie pas les failles et les faiblesses du héros inventé par Conan Doyle. Et comme il est entouré par des acteurs  et des actrices qui ne manquent pas de talent, cela ne gâche rien à l'ensemble. Le choix de l'acteur qui joue le professeur Moriarty, outre le fait qu'il m'est inconnu, m'a au début semblé étrange. En effet, autant il est parfait en professeur de mathématiques, autant son jeu peut paraître un peu faible pour jouer le plus grand ennemi de Sherlock Holmes. Eh bien, je me trompais...

La réalisation est toujours aussi virtuose. Bien sûr, on peut ne pas être receptif aux mouvements de caméra, aux ralentis et à la narration "caméra chirurgicale" de Ritchie (qui, ce n'est pas toujours le cas, est ici en très grande forme), mais moi j'adore ! La scène de course-poursuite dans la forêt est un bijou, vous m'en direz des nouvelles. En plus, pour une fois que je ne trouve pas une musique de film signée Hans Zimmer insuportable...

Bon, certes, le scénario n'est pas un chef d'oeuvre (il reprend pourtant l'un des épisodes les plus connus des aventures de Sherlock Holmes), et le film ne manque pas d'invraissemblances, mais il est porté par un humour dévastateur (qui doit surtout au duo Downey/Law) qui fait souvent passerla pillule.

Bref, vous l'aurez compris, je suis sorti de ma séance d'hier dans un état d'enthousiasme que seul le cinéma (ou, du moins, un certain cinéma d'action quand il est bien fait) peut procurer. On ne voit absolument pas passer les deux heures (et un peu plus) de ce film. On en redemande même.

Alors, je vous le dis : précipitez-vous !

note : III

A.C. de Haenne