Real Steel

2020. Les combats de boxe entre humains ont été interdits depuis quelques années déjà. A présent, ce sont des robots d'e presque une tonne qui s'affrontent sur le ring. Charlie Kenton est un ancien boxeur, devenu un manager minable qui doit de l'argent à tout le monde. Sillonant les Etats-Unis avec un robot fatigué, il participe à des combats de secondes zones. A la mort de son ex-femme, il retrouve son fils, en qui il voit l'opportunité de se refaire...

Real Steel (2011, 2h07), film américain de Shawn Levy, avec Hugh Jackman, Evangeline Lilly, Dakota Goyo... 

Ce film ne brille pas par la qualité, ni l'originalité, de son scénario. Bien au contraire, le classicisme de cette histoire rappelle celle de boxeurs minables, en chair et en os ceux-là, qui touchent le fond avant de reprendre du poil de la bête, et de gagner le titre à la fin du film. Je crois bien (pour l'avoir vu il y a fort longtemps déjà) que l'histoire du premier Rocky se situe dans ces eaux-là. De même, le personnage joué par Hugh Jackman est loin d'être sympathique.  A tel point que Evangeline Lilly lui dit qu'à force de cotoyer les robots, il a fini par leur ressembler. Et si au début il a quelque chose d'inhumain, allant même jusqu'à utiliser son rejeton pour se racheter un robot de combat, on se doute bien qu'avant la fin du film, il aimera ce fils qu'il a lâchement abandonné à la naissance.

Mais alors, si ce film ne vaut pas pour son scénario, pourquoi s'y attarder plus que ça ? Pour les robots ? Oui, sûrement, car ils sont au centre du récit , et ne servent pas juste de faire-valoir pour nous raconter une énième histoire de boxe. Les effets spéciaux mis en place pour nous les donner à voir sont assez bluffants. A part peut-être la scène de combat avec le taureau, en effet visuel comme on en voit tant de nos jours, la plupart du temps, les robots sont en animatronic. C'est confondant de réalisme. Tout à fait le contraire des bouses numériques de Transformers. Une scène m'a particulièrement marqué, c'est celle où le robot, Atom, se regarde dans une glace. C'est du moins l'impression que ça donne.  Cela dure le temps de deux ou trois battements de coeur, et c'est  tout simplement magnifique. Aucun effet visuel là-dedans, juste une splendide idée de mise en scène

Oui, certes les robots sont de toute beauté, mais cela ne pourrait suffire à faire un bon film. Les acteurs qui cottoient les êtres de métal ont une vraie présence. Hugh Jackman, bien sûr, qui en impose, comme d'habitude, avec son physique impressionnant. Evangeline Lilly n'est pas mal non plus (quel euphémisme !). Mais que dire de ce gamin, Dakota Goyo, qui, du haut de ses onze ans, ne s'en laisse pas compter. Tous donnent de la chair à un film qui pourrait en manquer cruellement. Passant des rires aux larmes, le spectateur se laisse porter par cette histoire, certes classique, mais pas ennuyeuse pour un sou. 

Alors bien sûr, Real Steel est loin d'être un chef d'oeuvre. C'est tout de même un bon film pop-corn qui se démarque quelque peu du lot. Je me desespérais de le voir un jour au cinéma, surtout à quelques jours de sa sortie en vidéo. Et puis, là, miracle ! Le cinéma de ma ville le projette. Je crois que mon enthousiasme à son égard tient beaucoup au fait de l'avoir vu dans une salle obscure, qui ajoutte pas mal de magie à un film.

note : II

Passons maintenant au challenge organisé par Les Murmures : Adapte-moi si tu peux ! En effet, le scénario (basique, mais n'y revenons pas) est partiellement basé sur une nouvelle écrite par un certain Richard Matheson (souvenez-vous, c'était l'auteur de I'm Legend), sobrement intitulé Steel (L'indéracinable en V.F.) et qui date de 1956. Malgré tous mes efforts, je n'ai pu mettre la main dessus (la nouvelle a pourtant été deux fois publiées dans notre pays, en 1988 et en 2000), et je n'ai bien sûr pas pu la lire.

Cependant, j'ai vu l'épisode de Twillight Zone qui, pour la première fois, s'est inspiré de cette nouvelle. Cela s'appellait Sam Kelly (Steel en V.O., of course), et ça racontait l'histoire d'une société futuriste (en 1974) où les combats entre humains étaient interdits. Le personnage interprété par Lee Marvin (pas mal, non ?) remplaçait sur le ring son propre robot parce que celui-ci venait de tomber en panne, et qu'il devait honorer son contrat pour éponger ses dettes. Bien sûr, il se fait massacrer...

Et puis, grâce à la perspicacité de Scifictif (qu'il en soit remercié), j'ai pu voir un épisode des Simpson tiré de cet épisode de la Twillight Zone. Il s'agit de l'épisode n°15 de la saison 9, intitulé Robotflop. Pour redorer son blason auprés de son fils, Homer accepte de participer à des combats entre robots. Malheureusement pour lui, comme il est incapable de créer un robot de combat digne de ce nom (ça vous étonne ?), il décide de se dissimuler à l'intérieur. Bien sûr, le mystère de ce super robot sera vite révélé...


Voilà, j'espère juste que ma première participation un peu tardive au challenge Adapte-moi si tu peux pourra être validé (comme je n'ai pas lu la nouvelle). En tout cas, j'espère vous avoir donné envie de voir ces trois interprétations d'une meêm oeuvre. Et si un jour je trouve l'anthologie, promis, je reviens vous en parler !

 A.C. de Haenne




      

Commentaires

  1. Ta description du film de Shawn Levy montre qu'il a un rapport vraiment très lointain avec la nouvelle de Matheson alors que l'épisode de Twillight Zone semble lui, très fidèle (il me semble d'ailleurs que c'est Matheson lui-même qui l'avait scénarisé).
    Entre nostalgie et fuite en avant, c'est clairement l'humain qui est au centre du récit.

    Concernant la nouvelle, tu pourras sans doute la trouver plus facilement en poche chez J'ai Lu dans le tome 2 de l'"intégrale" des nouvelles (décembre 2004, le dépôt légal de mon exemplaire).

    Tiens, pas de double saut de ligne ici, apparemment.

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    1. Merci pour ces précisions. Oui, je crois que l'épisode était scénarisé par Matheson lui-même. Pour l'épisode des Simpson, il ressemble bizarrement assez (par certains aspects bien sûr) au film. Quant au film, il est bien indiqué au générique de début que son scénario est librement inspiré d'une partie de celui de l'épisode.

      Eh non, pas de saut de ligne. Les Murmures nous a trouvé une sacrée belle maison.

      A.C.

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