John Carter
Nous avions déjà réalisé une critique croisée (souvenez-vous, c'était sur l'ancien blog, pour le très attendu Sucker Punch). Comme nous avions bien aimé l'exercice, nous nous y remettons dès ce soir...
1881. Le jeune Edgar Rice Burroughs apprend avec surprise qu'il est l'unique héritier de son oncle, l'ancien capitaine Sudiste John Carter. Outre la fortune de son défunt parent, il prend possession de son journal qui lui est adressé, et où sont consignées de bien étranges aventures. En effet, John Carter prétend avoir été envoyé sur Mars, avoir sauvé une princesse...
John Carter (2012, 2h13), film américain de Andrew Stanton, Taylor Kitsh, Lynn Collins, Willem Dafoe...
Comme beaucoup sur la blogosphère, je n'ai pas lu l'oeuvre du romancier américain (plus connu tout de même pour avoir été le créateur de Tarzan) . Pourtant, j'ai déjà eu un aperçu de John Carter. grâce aux Chroniques de Mars. Même s'il s'agissait d'un nanar cosmique (souvenez-vous, j'en avais fait une critique sur l'ancien blog, par ici...), l'intrigue semble identique (ou à peu près) à celle proposée par cette production Disney. Cependant, la comparaison entre les deux films a ses limites. En effet, là où le film (?) de Matt Atkins pêchait par un manque de moyens, celui-ci est doté d'un solide budget de 250 millions de dollars (marketting inclus). Et ça se voit ! Décors, effets visuels, costumes... Rien n'est laissé au hasard et on peut dire que le résultat est assez convainquant.
Le scénario, sans révolutionner le genre, est plutôt bien trouvé. Il faut dire que l'un des trois co-scénaristes (aux côtés du réalisateur) n'est autre que l'écrivain Michael Chabon, que j'avais eu le grand plaisir de découvrir grâce au splendide Club des policiers Yiddish.
Au niveau du casting, j'ai trouvé très bonne l'idée de réunir de nouveau le duo d'acteurs qui interprêtaient Jules César et Marc-Antoine dans la série HBO, Rome. Outre le plaisir de retrouver Ciaran Hidds et James Purefoy (spéciale dédicace à Witch !), j'ai trouvé ça très malin de les replacer dans cette histoire avec des rôles à peu près similaires. J'ai l'impression que ça donnait du relief à cette histoire. A contrario, si comme moi vous n'êtes pas convaincu par les performances des deux interprètes principaux (oh, qu'elle est jolie la princesse, et Waow ! qu'il est musclé ce John Carter !), je vous conseille de visionner le film précédemment cité, histoire de relativiser leurs performances respectives.
Au final, tout cela nous donne un spectacle bien troussé qui se laisse voir sans ennui (malgré la longueur), ni réelle surprise. Un film pop-corn de qualité.
note : III
A.C. de Haenne
Voilà bien un film pour lequel je
ne sais pas sur quel pied danser. En effet, même s'il regorge de plutôt bonnes
idées -bien qu'elles ne soient pas franchement neuves, et pour cause- et même
si l'ensemble est plutôt beau, il dégouline aussi de mièvrerie et de
manichéisme comme Disney sait si bien le faire.
Certes, l'écriture de John Carter
n'est pas récente et il me tarde de lire ce roman de Burroughs. Certainement que
la vocation de cette intrigue cachait une discours politique, vis à vis du proche
et du lointain. John Carter est effectivement en plein dans des
contextes belliqueux, qu'ils soient aux Etats-Unis ou à « l'autre bout de la
galaxie » comme si les humanoïdes n'étaient pas capables de s'organiser
d'une autre façon. Ainsi, le parallèle entre une société familière (le
« monde occidental » au sens large) et un monde extra-terrestre
apparaît distinctement et parions que les seconds servent de prétextes pour
interroger les premiers. Je ne vais pas m'attarder très longtemps sur l'intrigue
à proprement parler. Vous aurez compris qu'elle n'est pas originale (ou, en
tout cas, elle ne semble pas originale à un spectateur d'aujourd'hui) et
constitue dans le même temps l'objet du film : un américain, soldat
chevronné, reconnu, et antimilitariste (bref, un fou), est pris à partie pour prendre les armes au nom de l'Etat. Il refuse, s'isole
dans une grotte, rencontre un homme étrange et, « paf », ça fait des
chocapics. Le voilà sur une autre planète, en guerre, peuplée d'humanoïdes et
de créatures étranges. Heureusement, la gravité semble bien maigre sur cette
planète et, terrien, il peut profiter de quelques capacités. Nous ne tarderons
pas à mettre un nom plus connu sur celle-ci. Nous verrons qu'il ne suffit pas d'aller très loin.
Une fois qu'on a compris que le
discours du film porte sur la guerre, sur les motivations (parfois louables ou
au moins compréhensibles) de ses acteurs, mais aussi sur l'amour avec un grand
A (forcément) contre le mariage forcé d'arrangement, on peut passer le reste du
film à regarder l'écran. Même si la mise en scène est agréable à l'œil,
certains passages nous rappellent aux moments les plus kitch du cinéma de
Science Fiction. Bref, on ne passe pas forcément un mauvais moment mais c'est
quand même très creux.
Note : II
Les Murmures.
Bien dans l'esprit du roman, je le chronique bientôt sans fautes.
RépondreSupprimerOuais, les fautes sont ma religion ce soir... :p Une petite relecture s'impose...
RépondreSupprimerEt je n'ai toujours pas eu le temps d'aller le voir... Il va finir par disparaître de l'affiche avant que j'y aille...
RépondreSupprimerPeut être pourrai-je me consoler avec les romans originaux ! :)
Disons que si tu peux profiter du printemps du ciné, c'est bien... sinon il vaut pas forcément le tarif standard (et il va arriver rapidement en VOD).
SupprimerJe vote pour les romans \o/
Par rapport aux romans, il est plus rythmé et ne se perd pas dans des grands monologues de John Carter, capitaine sudiste et romantique héros. Enfin les Indiens du début de film y sont traités à la sauce 1912 : des êtres méprisables quoi. Bah 100 ans de décalage entre sa lecture et son écriture, pour un pulp normal quoi ! Pour cela le John Carter de Disney arrondit les angles et désodorise un peu tout ça.
SupprimerAh oui tiens, le printemps du cinéma, je n'y avais pas pensé, bonne idée ! ;)
SupprimerCela donne quand même bien envie de lire les bouquins, malgré la poussière...
RépondreSupprimerA.C.
Revu aujourd'hui, grâce au bonhomme tout rouge qui a eu la bonne idée d'amener le DVD à ma fille, et c'est toujours aussi bon !
RépondreSupprimerA.C.