La dernière lame, d'Estelle Faye
Dans un monde menacé par la Crue, Marie est une adolescente qui subit de façon accidentelle l'Onction, réservée habituellement aux hommes. En effet, ceux qui survivent deviennent des moines ou des soldats de l'Eglise des Cendres. Marie, elle, est devenue une sorte de Messie accomplissant de grandes choses sur les champs de bataille...
Idée renforcée par l'inéluctable montée des eaux, le monde finissant tel qu'il nous est décrit ici grâce à la plume magnifique d'Estelle Faye ressemble beaucoup à la fin de notre Moyen-âge ; c'est même la partie la plus réussie du premier roman de cette jeune auteur. Cependant, on comprends rapidement que ce qui intéresse la romancière, ce n'est pas de nous montrer un joli décor, mais bien d'y faire évoluer des personnages très vivants. Et ce, de façon jamais manichéenne, ce qui est encore un point très positif
Pourtant, malgré toutes les qualités de ce roman (qui, je le rappelle, est le premier publié par Estelle Faye), j'aurais juste un petit bémol à émettre : en effet, ce roman unique aurait tout à fait mérité d'être une trilogie. D'autant qu'il est divisé en trois parties. En effet, ce manque d'ampleur, sûrement voulu pour entrer dans la ligne éditoriale (en effet, La dernière lame fait partie des trois premiers romans de la toute nouvelle collection Pandore (dirigée par Xavier Mauméjean) qui est, pour le moment du moins, exclusivement constituée de one shot), est tout de même assez frustrant. Ce n'est pas très grave, mais c'est quand même dommage.
note : II
A.C. de Haenne
P.S. : vous trouverez une version plus approfondie de cette chronique dans le n°76 de la revue Présences d'esprits.
Pour une fois que la fantasy ne s'étale pas sur une trilogie, tu en redemandes ;)
RépondreSupprimerC'est paradoxal, mais c'est pourtant vrai. Après, peut-être que la qualité de son écriture se serait trop diluée sur trois romans. Je ne sais pas.
SupprimerA.C.