Boboth, la machine à rêver, de Li-Cam, Laura Vicédo, Marion et Philippe Aureille

Tout comme Cyclone était un projet de livre assez singulier, ce Boboth, la machine à rêver s'inscrit dans la continuité de son prédécesseur au sein de la collection petite bulle d'univers, des éditions Organic. Là encore, il s'agit d'un projet collectif qui associe un écrivain, Li-Cam, une graphiste et plasticienne, Laura Vicédo, une dessinatrice  Marion Aureille et, last but not least, un photographe, Philippe Aureille (qui se trouvait déjà sur tous les précédents numéros de la collection). 

Visiblement la suite de Bébeth, la modeleuse de possibles (que je n'ai malheureusement pas lue), cette nouvelle nous donne à voir le monde intérieur de cette jeune adolescente, Elisabeth, atteinte d'une forme d'autisme assez particulière. Très intelligente et incomprise des élèves de sa classe, Boboth se réfugie dans l'univers qu'elle s'est créé, un multivers fait de séries télé (Star Trek et son fameux extraterrestre Spock) de lectures de SF (les références sont nombreuses, de Dick à Asimov) et de musique (elle est fan de Bowie). 

Les sculptures de Laura Vicédo sont absolument magnifiques. Ce sont toutes les fameuses machines à rêver du sous-titre, faites à partir d'objets de récupération. Pour ma part, j'y ai trouvé un petit côté steampunk à toutes ces petites inventions souvent improbables mais tellement magiques. Contrairement aux peintures de Bruno Leray dans Cyclones, les œuvres de Laura Vicédo ne provoquent pas la répulsion ; elles sont ludiques et semblent vouloir s'animer, sortir de la page, comme animées d'une vie propre. Il faut dire que le travail de Philippe Aureille sur les photographies et la maquette doit amplement contribuer à cet effet. N'oublions surtout pas les esquisses stylisées des machines, "simples" dessins au traits noirs réalisés par une Marion Aureille visiblement très inspirée.

Bref, vous l'aurez compris, je suis très fan de ce petit livre-univers assez inclassable, nouvelle graphique qui recèle tout un tas de surprises. Là encore comme pour Cyclones, seul le prix pourrait paraître un peu excessif pour un bouquin aussi court (15€ pour une trentaine de pages). Cependant, comme il s'agit d'un travail collectif, je pense qu'il s'avère amplement justifié.

note : IV

A.C. de Haenne

lecture réalisée dans le cadre du challenge :


Commentaires

  1. ce qui est sûr c'est que c'est une très bonne initiative. cool si ça t'as plu.

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    1. Oui, ça m'a beaucoup plu. C'est vraiment un très beau livre-objet !

      A.C.

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