Pacific Rim

Août 2013. Une créature géante est apparue dans l'Océan Pacifique, rasant trois villes des Etats-Unis avant d'être détruites, six jours plus tard. Pour combattre ces Kaijus qui surgissent à intervalles réguliers à travers des failles inter-dimensionnelles au fond d'une fosse sous-marine, les hommes unissent leurs forces pour créer des robots géants, les Jaegers, pilotés par un binôme d'humains. Seulement voilà, malgré les premières victoires, dès 2020 les monstres reviennent, encore et encore,  et de plus en plus forts...

Pacific Rim (2013, 2h12), film américain de Guillermo del Toro, avec Idris Elba, Ron Perlman, Rinko Kikuchi, Charlie Day, Charlie Hunnam...

S'il était un film dont je n'attendais rien, c'était bien celui-ci ! Et malgré la présence du génial Guillermo delToro à la barre, dès les premiers teasers je me suis dit qu'une histoire de robots géants, ce n'était pas pour moi. Peut-être que les trois opus de la soupe immonde qu'est la franchise Transformers ont contribué à me donner un a priori négatif. Et puis, au fur et à mesure que tombaient sur le net les images de ce long-métrage, l'envie de voir ce film est montée en moi, telle une vague, grandissante, irrépressible... 

Bref, trêve de lyrisme à deux balles : ce film est une tuerie !

Certes le scénario tient sur un ticket de métro, recto-verso. Mais il est original (écrit par le réalisateur lui-même et Travis Beacham, sur une idée de ce dernier) et c'est si rare en ce moment que ce serait vraiment dommage de ne pas le signaler. Mais l'important n'est peut-être pas là. Bon, oui, je sais, le scénario est très important, mais là on parle d'un film pop corn, donc... L'important réside dans la direction artistique (les images et la cohérence visuelle du film) qui est tout simplement époustouflante. Pour la toute première fois (à part peut-être Avatar de Cameron), j'ai apprécié de voir un film en 3D. Non seulement je n'ai pas eu juste l'impression de me faire voler un peu plus de fric que le tarif déjà prohibitif d'une séance normale (même si, dans le petit ciné de ma ville, cela reste raisonnable), mais en plus j'ai trouvé que la technique de "relief" était là pour servir le film, lui donner de la profondeur. Mais il faut dire que Guillermo del Toro est un vrai réalisateur, pas un vulgaire tâcheron qu'Hollywood emploie à la pelle en ce moment. Rien que la scène du boulier vaut son pesant de cacahuètes :  elle permet de situer l'échelle et d'immerger vraiment le spectateur dans le spectacle qui lui est offert. Car plus qu'un blockbuster (je rappelle pour les cancres qui ne suivent pas, au fond, oui, vous : littéralement "destruction de quartier") de l'été, Pacific Rim est un film qui a du sens. Certes il y a la sempiternelle scène de destruction d'immeuble, mais elles semblent vouloir dire quelque chose sur la direction que prend notre société, et que la technologie ne pourra pas tout pour aider l'Humanité à dépasser les enjeux écologiques qui nous attendent.

Bref, vous aurez compris que j'ai beaucoup aimé ce film et que, même s'il y aurait encore beaucoup de choses à dire (sur les acteurs, plus ou moins bons mais tous très efficaces : Ron Perlman, un habitué des films du réalisateur mexicain et Idriss Elba, impérial ("Primo, tu ne me touches pas. Deuxio, tu ne me touches pas."), pour ne citer que les meilleurs), j'ai passé un très bon moment de cinéma à grand spectacle comme je les aime : beau, efficace et avec un minimum de sens. Et puisque ce long-métrage semble promis à une belle réussite, il pourrait bien que Guillermo del Toro parvienne enfin à mettre en chantier son prochain projet : "Les Montagnes Hallucinées", d'après un certain Lovecraft. Mais on en reparlera...

note : III

Commentaires

  1. Ah ça, tout le monde attend ces "Montagnes hallucinées", c'est peu de le dire !

    Comme je l'ai dit dans ma critique, "Pacific Rim" est bourré de défauts, clichés, etc... Mais j'ai quand même pris mon pied à voir ces méchas géants fracasser du dinosaure des mers ! :)

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Même si je suis tout à fait d'accord avec toi au niveau des clichés, ça m'a beaucoup moins énervé que dans bien d'autres films. Après, reprendre des clichés, c'est un passage obligé pour ce genre de films ; ça évite de longs tunnels d'explication, permettant de faire tenir le film dans un peu moins de 2h15 !

      Sinon, je me suis permis de faire un lien vers ta chronique.

      A.C.

      Supprimer
    2. J'en ai fait de même ! ;)

      Supprimer
  2. si tu ne connais des méchas que transformers, évidemment ^^ faut être honnête, transformers c'est un teenmovie à la noix, ça ne rend pas du tout justice aux méchas, et pourtant l'idée d'ET-robots aurait pu être exploitée de manière sympathique.
    Bref, en méchas la référence c'est Evangelion et puis c'est tout. J'ai juste vu le rebuild (alors au choix il y a mangas, anime, film) et j'ai été complètement conquise. Après le format animé est peut être plus adapté parfois à ce genre de choses, par exemple leurs adversaires sont des créatures géométriques mouvantes qui m'ont fascinés.

    Dans Pacific rim j'ai lu qu'il faut deux pilotes par engin, y'a un défi là dessus, du genre faut qu'ils arrivent a être en symbiose, parfaitement synchro ? ou ça reste bourrin ? Ah oui, c'est ça aussi que j'aime dans evangelion, ce n'est pas que du bourrinage, la mythologie est profondément complexe (limite trop) et la psychologie des persos est une base traité tout aussi ardemment. Punaise faut que je me procure le troisième film.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Des Méchas jusque-là, je ne connaissais que Patlabor. C'est sympa mais, malheureusement, souvent les mangas m'ennuient. Ben oui, ce n'est pas ma génération. Mais je regarderais quand même Evangelion rien que pour me faire une idée.

      Dans Pacific Rim, l'idée des deux pilotes est super sympa. D'autant que les deux pilotes sont inter-connectés. Ça donne d'ailleurs une scène terrible où le héros voit (et ressent) la mort de son frère. Ensuite, son partenaire sera une femme, qui donne une nouvelle approche, plus sur la complémentarité...

      A.C.

      Supprimer

Enregistrer un commentaire