Anthologie 2014////Isabelle Haury
Voici à présent le tour d'Isabelle Haury, qui arrive en cinquième position au sommaire de l'Anthologie 2014. Tout d'abord, ma chronique :
Du sang sur les mains
Isaac est un survivant de l'Apocalypse zombie, mais pas sa femme, qu'il conserve chez lui en la nourrissant des animaux qu'il trouve lors de ses maraudes. Jusqu'au jour où... Voici donc la première nouvelle mettant en scène des zombies. Je n'ai pas lu assez de romans ou de nouvelles parlant de zombies (à par l'excellent World War Z, récemment adapté au cinéma), je ne saurais donc juger de l'originalité de l'histoire racontée ici par Isabelle Haury. En revanche, ce que je peux dire, c'est que j'ai été bien bluffé par la chute de cette nouvelle, qui lui donne un petit côté doux-amer. Malheureusement, le plus gros problème de ce récit, c'est le style, que j'ai trouvé trop poussif à mon goût. Dommage, vraiment dommage.
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illustration de Mandy |
Et maintenant, l'interview :
A.C. de Haenne : Pour commencer, nous allons faire une présentation "Twitter",
c'est-à-dire que tu as 140 signes, espaces comprises, pour te
présenter. Attention, je vais vérifier.
Isabelle Haury : Passionnée
de fantastique et d’horreur, je sombre dans les abîmes par la plume
et le cinéma, deux mondes indissociables pour moi !
A.C. : A présent, si tu avais quatre mots pour présenter ton travail
en tant qu'écrivain, quels seraient-ils ?
I.H. : Ténacité,
Partage, Noirceur, Passionnée
A.C. : Sérieusement, pourquoi écris-tu ?
I.H. : Pour
ne pas être hantée. Les histoires se bousculent dans ma tête
depuis bien des années. Les écrire, c'est leur donner vie. C'est
aussi l'occasion de faire découvrir des récits et des intrigues qui
me tiennent à cœur. En grande fan de cinéma de genre, j'ai pu voir
des milliers de films dont certains ont été une révélation. Il
n'est pas rare de trouver l'inspiration devant un long métrage à
partir d'un petit détail de rien du tout. Ecrire c'est aussi donner
un autre sens à ma passion.
A.C. : Après cette anthologie, quelles vont être tes prochaines
publications, sur papier ou en numériques ?
I.H. : Ma
prochaine publication suivra de très près celle de l'anthologie
puiqu'elle est prévue pour avril 2014. En effet, ma nouvelle Menace
Nocturne sera éditée dans un recueil collectif (version papier) sur
le thème du paranormal du nom de Damnations. Un autre de mes textes,
Quand Vient La Nuit, sera au sommaire du numéro 101 du fanzine
Horrifique. Enfin, je travaille actuellement sur l'écriture d'un
second roman qui cette fois sera centré sur l'univers vampirique. La
sortie est prévue pour la fin de l'année en version papier comme en
numérique. 2014 sera aussi l'occasion de répondre à de nombreux
appels à texte tous issus du monde de l'imaginaire.
Voilà, un grand merci à Isabelle qui s'est prêtée au jeu des questions-réponses !
La suite, me demandez vous ? Demain, bien sûr !
A.C. de Haenne
Bonjour Isabelle,
RépondreSupprimerN'est-ce pas trop difficile de trouver un scénario sur le thème du zombie aujourd'hui, tant les films, livres et autres nouvelles sont nombreuses depuis quelques temps sur ce même thème?
Bonjour, Difficile oui et non, en fait je ne regarde pas trop ce qui a été fait. Mes écrits sont plus centrés sur ce que j'aurai envie de lire, sur ce que j'aime dans l'univers zombie. La solitude et la souffrance de l'Humanité face à la fin du monde est un des thèmes qui me sont chers.
RépondreSupprimerComment vous est venue l'envie d'écrire ?
RépondreSupprimerL'envie m'est venue très jeune, j'ai débuté avec des poèmes assez noirs qui m'ont aidé à passer les moments difficiles de l'adolescence. Puis plus rien pendant des années. Ensuite l'envie est venue me hanter, j'ai lutté quelques temps avant de céder et d'écriture ma première nouvelle à l'occasion d'un appel à texte vus au hasard sur le net. Et j'ai adoré ça ! Depuis les idées se succèdent et je n'arrive plus à me stopper.
SupprimerPour avoir écrit des nouvelles et des romans, quelle est le style qui vous convient le plus ?
RépondreSupprimerLes deux sont bien différents. Ce que j'adore dans les nouvelles c'est la chute, pouvoir concentrer tout son effet dans le final et surprendre le lecteur. Le format me permet de livrer des tas d'histoires qui me trottent dans la tête. Quant aux romans, ça permet d'entrer dans les choses en profondeur. Certaines histoires ont besoin de bien plus de détails et ça me permet de voyager aussi. Passer de l'un à l'autre n'est pas un soucis, en fait le format vient de lui même avec les idées.
SupprimerPour un jeune auteur, est-ce enrichissant de participer à une œuvre commune comme celle-ci ?
RépondreSupprimerOh que oui c'est enrichissant, ça permet surtout de découvrir d'autres univers et de faire progresser le sien. Les avis des autres auteurs sont importants. Ici dans le cadre de l'Anthologie la correction faite en collaboration m'a beaucoup apporté. Une expérience que je renouvellerai avec beaucoup de plaisir.
SupprimerQuestion ciné : Vous travaillez aussi à AVENUEDEL'HORREUR.COM, un site connu que l'on retrouve en bandeau sur certains titres du cinéma de genre lorsqu'ils sortent en DVD - est-ce que la réalisation vous intéresserait, filmer plutôt qu'écrire, le temps d'une histoire ? Et puis une question moins simple : votre film de chevet (toujours dans votre genre préféré), et votre pire souvenir (navet intersidéral) ? Merci.
RépondreSupprimerMa première passion a toujours été le cinéma, surtout dans le genre horreur. La réalisation ? Il est clair que ce serait un régal de pouvoir mettre en scène une histoire bien flippante, mais ce serait surtout un miracle, car je n'ai aucune connaissance de ce métier. Chez moi, la caméra ne va pas plus loin que de filmer mes souvenirs de vacances...
RépondreSupprimerPour ce qui est de mon film de chevet, je n'ai aucunement besoin de réfléchir, il l'est depuis toujours et c'est lui qui m'a valu cet amour du genre : Halloween de John Carpenter. Culte à mes yeux, il est une leçon de froideur et d'horreur !
Mon pire souvenir ? Là, c'est plus difficile car il y en a un paquet ! Mais si je ne dois en garder qu'un, ce serait le jour (et je sais que je ne vais pas me faire d'amis) où j'ai découvert en salle le remake d'Halloween signé Rob Zombie. Bien trop loin de ce que John Carpenter avait fait, et des personnages bien trop vulgaires auxquels je n'ai jamais réussi à m'habituer. Une énorme déception, à la limite de la colère !