Bifrost n°77 : Mélanie Fazi
Voici donc le numéro de Bifrost consacré à Mélanie Fazi. Depuis le temps que je suis abonné à ma revue préférée (en allant consulter cette page, je me rends compte que ça fait déjà vingt-huit Bifrost que je lis tous les trois mois), c'est la première fois que je vois un numéro consacré à un auteur féminin. Et comme une bonne nouvelle ne vient jamais seule, le prochain (qui ne devrait plus tarder à arriver) sera aussi entièrement dédié à une femme, Ursula K. LeGuin (ainsi que celui d'après, mais seulement pour moitié).
illustration de Bastien Lecouffe Deharme |
Une fois n'est pas coutume, Olivier Girard parle de lui dans son éditorial. Ou, du moins, des joies et des peines du métier d'éditeur. Une tranche de vie fort sympathique qui nous change des anxiogènes problèmes de l'édition française dont il a l'habitude de nous exposer.
Trois nouvelles viennent ensuite. Honneur à l'invité, c'est Mélanie Fazi herself qui nous offre La Clé de Manderley, une superbe histoire qui rend hommage au cinéma classique. Deux adultes reviennent dans une demeure où ils ont passé des vacances dans leur enfance, mais leurs souvenirs semblent diverger en de nombreux points... Avec une plume magnifique, Mélanie Fazi nous donne à lire une nouvelle relativement longue, qui laisse aux lecteurs une grande part d'interprétation. "Envoûtante" est le mot qui me reste afin de qualifier au mieux cette histoire qui mérite d'être relue... Avec [Replay], Stéphane Beauverger propose aux lecteurs une nouvelle assez courte et très maline parce que se lisant à rebours. Inutile de donner le moindre pitch, c'est impossible. Le mieux c'est de la lire. Pour ma part, même si le twist final ne m'a pas semblé trop convenu, je n'ai pas vraiment accroché à cette histoire. Je passe... à Greg Egan qui, avec son Essaim fantôme, nous donne à lire une superbe nouvelle, là encore assez longue pour développer des idées de science-fiction fortes, qui auraient pu donner un très bon roman, même si l'histoire se tient aussi très bien dans le format plus court. Natalie, une jeune femme dynamique, reçoit chez elle un paquet contenant un bout de doigt. Un appel téléphonique lui apprend qu'une organisation détient son frère (à qui appartenait la phalange) et qu'elle doit faire ce qu'ils demandent si elle veut le revoir vivant... Une réussite !
Ensuite, c'est un cahier critique de quarante-cinq pages (dont les critiques de Trois oboles pour Charon et Nexus [ça c'est juste pour montrer que je ne suis pas complètement à la ramasse...]) et une petite visite à la librairie Sauramps, à Montpellier.
C'est alors que s'ouvre le dossier proprement dit. Dans une très longue interview, Mélanie Fazi se révèle être une jeune femme sensible et accessible. Avouant préférer la nouvelle au roman, elle écrit peu, mais bien. Voire très bien. Ce petit moment passé avec cette jeune auteur m'a grandement donné envie de me replonger dans le recueil qu'elle m'avait, un jour lors de précédentes Utopiales, dédicacé. Je dois confesser ici que si j'ai lâché Serpentine, ce n'est certainement pas la faute de cette auteur à la plume ciselée, mais la mienne. En effet, j'ai toujours eu du mal à enchaîner plusieurs nouvelles d’affilé car à chaque fois il faut faire l'effort d'entrer dans l'univers (en minuscule) proposé par l'écrivain. Bref, cette anecdote racontée, vous l'avez compris, les nouvelles de Mélanie Fazi sont des incontournables de la littérature de l'Imaginaire en France.
C'est de nouveau à Jean-Sébastien Steyer que le bon professeur Lehoucq fait appel pour l'aider à répondre à cette question : "Il y a-t-il de la vie sur les corps glacés ?" En invoquant des films comme L'Empire contre-attaque, Star Trek ou Europa Report, les deux scientifiques tentent d’apporter un début de réponse.
Enfin, Pierre-Paul Durastanti donne follement envie d'acheter des livres en format poche dans sa si bien nommée rubrique "Dans les poches".
Bref, vous l'aurez compris, ce numéro de Bifrost est un bon cru. Si vous ne connaissez pas encore la trop rare Mélanie Fazi, voici à mon avis un bon moyen de remédier à ce manquement. Pour commander ce numéro, ou même vous abonner, c'est par ici que ça se passe...
note : III
A.C. de Haenne
Ensuite, c'est un cahier critique de quarante-cinq pages (dont les critiques de Trois oboles pour Charon et Nexus [ça c'est juste pour montrer que je ne suis pas complètement à la ramasse...]) et une petite visite à la librairie Sauramps, à Montpellier.
C'est alors que s'ouvre le dossier proprement dit. Dans une très longue interview, Mélanie Fazi se révèle être une jeune femme sensible et accessible. Avouant préférer la nouvelle au roman, elle écrit peu, mais bien. Voire très bien. Ce petit moment passé avec cette jeune auteur m'a grandement donné envie de me replonger dans le recueil qu'elle m'avait, un jour lors de précédentes Utopiales, dédicacé. Je dois confesser ici que si j'ai lâché Serpentine, ce n'est certainement pas la faute de cette auteur à la plume ciselée, mais la mienne. En effet, j'ai toujours eu du mal à enchaîner plusieurs nouvelles d’affilé car à chaque fois il faut faire l'effort d'entrer dans l'univers (en minuscule) proposé par l'écrivain. Bref, cette anecdote racontée, vous l'avez compris, les nouvelles de Mélanie Fazi sont des incontournables de la littérature de l'Imaginaire en France.
C'est de nouveau à Jean-Sébastien Steyer que le bon professeur Lehoucq fait appel pour l'aider à répondre à cette question : "Il y a-t-il de la vie sur les corps glacés ?" En invoquant des films comme L'Empire contre-attaque, Star Trek ou Europa Report, les deux scientifiques tentent d’apporter un début de réponse.
Enfin, Pierre-Paul Durastanti donne follement envie d'acheter des livres en format poche dans sa si bien nommée rubrique "Dans les poches".
Bref, vous l'aurez compris, ce numéro de Bifrost est un bon cru. Si vous ne connaissez pas encore la trop rare Mélanie Fazi, voici à mon avis un bon moyen de remédier à ce manquement. Pour commander ce numéro, ou même vous abonner, c'est par ici que ça se passe...
note : III
A.C. de Haenne
Bien le bonjour !
RépondreSupprimerCe qui m'a frappé dans l'entretien, c'est la grande connaissance que l'auteur a d'elle-même.
Elle doit pratiquer pas mal l'introspection (essentiel pour un auteur de Fantastique, pensé-je) et a visiblement beaucoup réfléchi sur l'écriture.
Interview riche et passionnante du coup.
Hello ! Welcome back, Scifictif !
SupprimerOui et à défaut d'avoir une oeuvre pléthorique, Mélanie Fazi avait beaucoup de choses à dire !
A.C.
Great readinng your blog post
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