Albator, Corsaire de l'Espace - OCS
Dans un futur lointain, la Terre est devenue une planète interdite pour l'Humanité éparpillée aux quatre coins de la galaxie. Le capitaine Albator, commandant le vaisseau Arcadia, est épris de liberté et a décidé de combattre la Coalition Gaïa. Malgré sa condamnation à mort, il demeure insaisissable...
Albator, Corsaire de l'Espace (2013, 1h50), film d'animation japonais de Shinji Aramaki.
Albator, voilà bien un héros mythologique moderne tel que les Japonais savent en inventer. Basé sur un manga créé en 1969 par Leiji Matsumoto, le capitaine Albator (Dai-Kaizoku Captain Harlock (en version japonaise), connaîtra deux premières adaptations en séries télévisées (1978 et 1984). Si ces deux dessins animés n'ont pas vraiment bercé ma jeunesse (je dois avouer ici que les personnages, surtout l'extra-terrestre Miimé est ses yeux blancs) ont terrorisé l'enfant que j'étais), j'ai eu la chance de les revoir bien des années plus tard, et de beaucoup plus apprécier le monde qui y était développé.
Albator, voilà bien un héros mythologique moderne tel que les Japonais savent en inventer. Basé sur un manga créé en 1969 par Leiji Matsumoto, le capitaine Albator (Dai-Kaizoku Captain Harlock (en version japonaise), connaîtra deux premières adaptations en séries télévisées (1978 et 1984). Si ces deux dessins animés n'ont pas vraiment bercé ma jeunesse (je dois avouer ici que les personnages, surtout l'extra-terrestre Miimé est ses yeux blancs) ont terrorisé l'enfant que j'étais), j'ai eu la chance de les revoir bien des années plus tard, et de beaucoup plus apprécier le monde qui y était développé.
Qu'en est-il de cette nouvelle adaptation pour les salles obscures ? Eh bien, il y a des choses extraordinaires et d'autres beaucoup moins bien.
Commençons par le négatif. Comme souvent, l'animation en 3D a tendance à ressembler à un jeu vidéo. Ici, c'est la cas, notamment en ce qui concerne les personnages, qui n'ont pas la fluidité qu'on pourrait attendre avec ce genre de film d'animation. Pour tout dire, c'est assez moche. Ensuite, certains aspects de l'intrigue ne vont pas du tout, comme cette histoire de la Terre ravagée par un cataclysme qui revit comme par miracle, et d'un seul coup, se tapissant de jolies fleurs... La scène d'introduction est aussi assez étrange : quatre individus se trouvant dans un village (qui a des airs de ville de western très bien trouvée esthétiquement) voient un vaisseau se poser sur leur planète. Ils décident de le rejoindre. Après l'escalade d'une falaise de 400 mètres à mains nues (sic !), ils montent à bord du vaisseau et subissent un interrogatoire où seul un des individus est choisi, sur un coup de tête ou presque ! Cela tombe bien, il s'agit de l'espion chargé d'infiltrer l'équipage du capitaine Albator... Ouf ! Bon, ce n'est qu'un exemple pour montrer le côté un peu bancal du scénario très animation japonaise (par honnêteté, je dois bien avouer quand même que je ne suis pas un spécialiste du genre).
Côté positif, il y a la beauté des décors. De très belles idées esthétiques (comme le village style western cité plus haut, où la capitale de la coalition Gaïa qui a des airs de cathédrale) parcourent ce film, même si tout n'est pas parfait. Les armures des pirates ont un côté steampunk qui n'est pas pour déplaire à l'amateur que je suis.
Au final, cet Albator, Corsaire de l'Espace reste quand même un bon film même si ce héros si particulier a perdu de sa spécificité. Ici, on ne retrouve pas la profondeur des thèmes abordés (au niveau philosophique notamment) par les différentes versions télévisées et des histoires racontées (on dit forcément moins de choses en moins de deux heures que sur la durée de plusieurs saisons d'une série). Les fans hardcore n'y retrouveront certainement pas leur compte. Quant aux autres...
note : II
A.C. de Haenne
note : II
A.C. de Haenne
Waouw, Albator, l'un de mes héros d'enfance préféré (avec le Capitaine Flam entre autres). Qu'est-ce qu'elle était classe sa cicatrice (avec mon cousin on rêvait d'avoir la même).
RépondreSupprimerMerci pour la madeleine...
Comme je le dis dans la chronique, moi il me terrifiait (enfin, surtout son acolyte). Et pour la cicatrice, j'ai failli avoir la même. Heureusement, je m'étais arrêté à 6 points de suture sur la joue droite et j'ai gardé mon oeil...
SupprimerA.C.
C'était également un de mes héros d'enfance avec.... le capitaine Flam. J'adorais sa cicatrice et bien que je sois une femme - une p'tite fille à l'époque, je trouvais ça super! Je n'attendais rien après toutes ces années, mais j'ai quand même été déçue. C'est pas mal, mais je trouve que le film manque d'âme.
RépondreSupprimerAh, expérience partagée donc.
SupprimerJe me demande rétrospectivement si ce ne sont pas tous ces dessins animés qui nous ont donné goût à la sf finalement.
Regarder adulte le monde avec une âme d'enfant.
Pour ma part, j'étais à fond pour "Cobra" (même si Capitaine Flam" et "Ulysse 31", c'était génial aussi) !
SupprimerOui, c'est sûr que notre goût pour la SF vient de là. Avec Temps X je pense aussi...
A.C.
Mais oui, temps X, forcément !
SupprimerEt Ulysse 31 évidemment. Tous ces gens en animation suspendue ça me plongeait dans des abîmes de tristesse et me collait les miquettes grave ! (la musique y contribuait pas mal aussi). Brrr...
Et quelle belle façon d'aborder les mythes grecs, de les moderniser ! Je suis toujours incollable sur le mythe de Sisyphe, grâce à Ulysse 31 !
SupprimerA.C.
Je pense que cela vient effectivement de tous ces dessins animés. J'étais une inconditionnelle de capitaine Flam, Albator, Ulysse 31, Goldorak et temps X!!!
RépondreSupprimerJ'avais également lu une nouvelle sur un robot amoureux d'Assimov qui m'avait émerveillée...
C'est rigolo qu'on soit tous de cette génération à beaucoup aimer la SF pour les mêmes raisons, même si peu d'entre nous étaient capables à l'époque d'identifier ce que nous aimions comme de la Science-Fiction ! Enfin, pour ma part, c'est venu beaucoup plus tard...
SupprimerA.C.