Deadpool

Wade Wilson est un ancien mercenaire qui rencontre une prostituée, Vanessa Carlysle. Elle renonce à son métier pour vivre avec lui. Un an plus tard, alors qu'il s'apprête à demander la main à sa bien-aimée, Wilson découvre qu'il est atteint d'un cancer en phase terminale. C'est alors qu'il fait la connaissance d'un étrange homme en noir qui lui propose de guérir son cancer. Après réflexion, il finit par accepter. Mais il se fait séquestrer, devenant l'objet d'expériences scientifiques. Après s'être échappé du laboratoire où il a subi maintes tortures, Wade Wilson devenu Deadpool n'a plus qu'une idée en tête : se venger de l'homme qui l'a défiguré : Ajax...

Deadpool (2016, 1h48), film américain de Tim Miller, avec Ryan Reynolds, Morena Baccarin, Ed Screin, T.J. Miller...

Le moins que l'on puisse dire, c'est que ce Deadpool ne ressemble à aucun des autres films de super-héros qui ont pu sortir sur nos écrans depuis un certain temps maintenant (dans la phase "moderne", que l'on peut commencer avec le X-Men de Brian Synger, qui date de 1999), et il y en a un sacré paquet ! Dans son ton totalement décalé et dans ce qu'il raconte, on peut dire sans soucis que ce film est unique. Parce qu'en fait de super-héros, Deadpool est plutôt un anti-héros. Pour lui, rien n'est trop beau pour une "bonne" blague, voire une farce de mauvais goût. C'est très certainement le décalage de ton qui a permis à ce film de parvenir tout en haut du box office de cette première partie de 2016. Malgré un sévère handicap aux USA où il a été classé "interdit aux moins de 17 ans". Un comble quand on sait que le public cible de ce genre de production est habituellement les adolescents.

Mais ce film vaut-il toutes les éloges qu'il a reçu après sa sortie ? Très certainement, on peut qualifier ce long-métrage de très bon "petit" film. Loin des super-productions habituelles, Deadpool n'est quand même pas un film fauché. Mais là où il reçoit un budget de 58 millions de $, un film comme X-Men : Apocalypse se voit attribuer trois fois plus d'argent. Et cela se voit à l'écran : pas de star, pas d'effets visuels et pyrotechniques incroyables. Oh il y en a, mais le réalisateur a dû beaucoup réfléchir pour user de son budget réduit à bon escient. Il l'a mis notamment dans une scène d'introduction/générique à couper le souffle, très certainement la meilleure partie du film (le réalisateur Tim Miller avait d'ailleurs été remarqué pour sa réalisation du générique du Millénium de David Fincher). Le manque de moyens oblige donc Tim Miller a faire preuve de beaucoup d'imagination dans sa réalisation. La plupart du temps, cela fonctionne parfaitement. A part peut-être vers la fin où la mise en place de l'inévitable scène de combat final avec le grand méchant m'a parue quelque peu bâclée. Avec un montage très bizarre... Heureusement, le scénario tient à peu près la route. Sans être révolutionnaire, il est assez malin pour tenir le spectateur en haleine, lui réservant quelques petites surprises bien senties. 

Pourtant, je dois bien confesser une grosse déception à propos de ce film. Dans le générique du début, une promesse est faite au spectateur attentif. Donc, si on lui promet une "guest star", il est en droit de l'avoir. Or, il est de notoriété publique (au-delà en tout cas de la simple sphère des comics) que le "pire ennemi" de Deadpool n'est pas un méchant, mais Wolverine himself ! Et après presque deux heures de film, point de Logan aux rouflaquettes et griffes en adamantium... Mais à la place, un Colossus de synthèse (la meilleure incarnation de Piotr Raspoutine sur grand écran jusqu'ici, même s'il m'a paru un peu trop benêt) qui a dû coûter moins cher en droit et en salaire... Bref, déçu j'ai été à la fin de ce film de ne pas avoir vu Hugh Jackman incarnant notre super-héros immortel.


Mais passé cette déception et au-delà des petits défauts dus au manque de budget, j'ai quand même beaucoup apprécié ma séance ! Deadpool reste un film fun, décalé et sans concession (enfin, pas tant que cela, mais je n'ai pas trop envie d'entrer dans des détails secondaires). Il donne une vision un peu neuve du super-héros sur grand écran. En espérant qu'il donne des idées à d'autres...

note : III

A.C. de Haenne



Commentaires

  1. Pour ma part, ce que jai préféré dans ce film cestcle décalage du héros 'anti-héros'. Et c'est vrai que le générique de début est une sacré réussite ! Quand à la fin, c'est la fin de la fin la meilleure surprise...

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    1. Oh oui, ce générique ! L'un des plus réussis depuis plusieurs années.

      A.C.

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  2. Eh bien je suis assez d'accord avec tout ça ! Quand je pense qu'au départ je ne voulais pas en entendre parler ! De loin supérieur aux grosses dernières productions dont notamment le dernier volet de AVENGERS qui m'a profondément déçu pour ne pas dire ennuyé. J'aime ce genre d'anti-héros et son humour décalé qui m'a fait penser parfois à KICK-ASS. Je vais me le repasser en BRD pour approfondir, cela va de soi. J'ai également adoré le générique d'entrée.

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    1. On est bien d'accord. Il faut absolument que je fasse l'acquisition du BRD, histoire de voir en détail toutes les petites choses qui ne vont pas, quand même. Et d'apprécier à sa juste valeur tout le reste !

      A.C.

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  3. Oui, je vais donc faire de même. Mais là je me repasse une longue saga et je viens de revisionner RAZOR, un excellent épisode de BATTLESTAR GALACTICA. J'en parlerai sous peu sur FB. ;-) (tu as vu, je ne suis plus "unknown" :-)

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