Prisoners of the Ghostland

 Prisoners of the Ghostland - SVOD - OCS




Dans un futur post-apocalyptique, Hero, un braqueur de banque, est libéré de prison à condition d'accepter une mission à haut risque pour le compte du gouverneur : pénétrer dans un univers surnaturel appelé Ghostland afin d'y retrouver et de sauver sa fille adoptive. Mais Ghostland est un univers semé d'embûches et de revenants hostiles. Par ailleurs, Hero n'a que peu de temps, car le costume qui lui colle à la peau est programmé pour exploser après l'épuisement d'un compte à rebours.

Prisoners of the Ghostland (2021) - film de Son Sono avec Nicolas Cage (Héro), Sofia Boutella (Bernice), Bill Moseley (The Governor)



Tu as envie d’un film pendant lequel, à coup sûr, tu t’exclameras  un moment ou à un autre “Maiiiis Quoiiiiiiii ??? Mais c’est trop cool !”, regarde la distribution et sélectionne Nicolas Cage. En tous cas, personnellement, c’est l’effet que ça me fait. 


Prisoners of the Ghostland” raconte les péripéties de Héro (Nicolas Cage donc), criminel notoire dont la peine est suspendue au stratagème vicieux du Governor. La belle fille de ce dernier ayant disparue dans une zone aussi dangereuse que mystérieuse, Le Governor entend se servir du statut de renégat de Héro pour l’obliger à prendre tous les risques possibles pour la lui ramener. Si Héro échoue dans sa quête, de multiples explosifs éparpillés sur sa tenue feront leur travail. 


Autant dire que le scénario ne brille pas par son originalité. En effet, un “hors la loi qui doit payer sa dette à la société en risquant sa vie dans la rescousse d’une jeune femme proche d’un haut dignitaire”... cela ne vous rappelle pas les grandes lignes des Escape from NYC et Escape from LA de John Carpenter ?

Ceci dit, Prisoners of the Ghostland n’est pas dénué d’intérêt pour autant. Nicolas Cage campe bien le renégat taciturne, pas si mauvais dans le fond. Certes, et d’une manière générale, les différents protagonistes sont caricaturaux. Le ton global du film me laisse penser que ceci n'est pas nécessairement fortuit et que la reprise de ces codes participe à une forme d'auto-caricature. En d'autres termes, pourquoi prendre au sérieux un film qui, lui même, ne le fait pas ?


Les points forts ici résident plutôt dans l’ambiance étrange qui se dégage du Ghostland, sorte de huis clos à l’intérieur d’un environnement désertique et presque post-apocalyptique. Par ailleurs, le plaisir de voir une scène où une jeune fille se munit d’une gatling pour canarder cowboys et samouraïs dans une ambiance très asiatisante de maisons closes me donne envie de sortir le pop corn. Le montage nous en apprend davantage au fur et à mesure que le Ghostland permet à Héro de réfléchir sur les décisions l’ayant mené là où il en est ; ces scènes tendent également à nous questionner, spectateur, sur la véracité de ce que nous voyons : sommes-nous dans la tête de Héro ou ces revenants prennent-ils effectivement vie dans cette “zone fantôme” ?


Finalement, Prisoners of the Ghostland, c’est un peu ça : un film fun, agréable à voir avec quelques idées, certes pas originales, mais bien amenées. On pourrait s’amuser à repérer toutes les références qui transpirent de partout (Mad Max, les Carpenter, pour ne citer que les plus évidents) mais est-ce bien nécessaire ?


Note : III


Les Murmures aka Valer Daviep



Commentaires

  1. Ça me rappelle aussi Les Professionnels de Richard Brooks (1966) mais on est dans le film de "bande" ce qui ne doit pas être le cas ici.

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    1. Je ne connaissais pas. De ce que je vois, c'est assez différent (même si j'ai l'impression qu'il y a des points communs). Vue le ton et les codes du film, je ne serais pas étonné que Son Sono ait puisé dans le western.

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    2. Je suis sûr que c’est très différent :-) mais c’est peut-être une des sources d’inspiration.

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